La levée du huis clos vient d'être annoncée ce vendredi 4 octobre pour la diffusion des vidéos dans le cadre du procès des viols de Mazan. Le collectif Les Amazones d'Avignon s'était mobilisé cette nuit de mercredi à jeudi à travers des collages.

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La décision est tombée ce vendredi 4 octobre aux alentours de midi. Le président de la cour criminelle du Vaucluse a annoncé la levée du huis clos pour la diffusion des vidéos dans le cadre du procès des viols de Mazan, après une matinée de débats. Les avocats de la victime, Gisèle Pelicot, avaient demandé, ce lundi 30 septembre, la levée du huis clos décidé la semaine dernière par le président Arata concernant la diffusion des vidéos de viols. Avant le début des diffusions, ce vendredi 4 octobre, à la reprise de l'après-midi, dans la salle de retransmission de l'audience pour le public, une salariée du tribunal est venue prévenir les personnes présentes "Je profite que la salle soit pleine, êtes-vous conscients que des photos et vidéos vont être diffusées ?  Ames sensibles s’abstenir. Je vous demande un comportement neutre".

>> Procès des viols de Mazan : on vous explique la polémique autour de la diffusion des vidéos lors des audiences

Une décision contestée

Alors que Gisèle Pelicot avait indiqué, dès le début des débats, sa volonté que ce procès ne se tienne pas à huis clos, la semaine dernière, le président de la cour criminelle de Vaucluse, avait décidé, de façon unilatérale, la mise en place partielle d'un huis clos. Les avocats de Gisèle ont refusé. Même l'avocat du principal accusé, Dominique Pelicot, était favorable à la diffusion de ces images. Ce lundi 30, alors que maître Babonneau, l'un des avocats de Gisèle Pelicot, déposait un recours pour la levée de ce huis clos, les remparts face au tribunal étaient habillés de banderoles pour réclamer la levée également de ce huis clos partiel.

Les amazones d'Avignon, un collectif de féministes qui soutient Gisèle Pelicot a collé dans la nuit de mercredi à jeudi des affiches pour dénoncer aussi ce huis clos.

Le collectif Les Amazones d'Avignon avait collé dans la nuit de mercredi à jeudi des affiches dans les rues de la ville pour encourager cette décision. "Huis clos allié des coupables", "si c'est huis clos, c'est pas réglo", peut-on y lire. 

"C'est un huis clos contraire à la loi et contraire à la demande de la victime", réagit Blandine Deverlanges, du collectif Les Amazones d'Avignon. "En remettant le huis clos, c'est la culture du viol qu'on encourage. Gisèle Pélicot a pris une décision courageuse, et elle n'a pas à avoir honte", estime la militante.

La demande de la partie civile a divisé la défense. Les conseils de Dominique Pélicot et de Jean-Pierre Maréchal ne s'y opposent pas, contrairement à d'autres. "Aujourd'hui, dans le dossier, il y a la description de ses vidéos. Nos clients, les accusés, ont été confrontés à ces vidéos. Est-ce que le fait que l'on puisse projeter ça sur grand écran permet de faire de la bonne justice ? La réponse, de notre point de vue, est non", exprime Pierre-Roger Gontard, avocat d'un co-accusé . 

Avec Frédérique Poret et  Sylvie Garat au tribunal 

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