Le personnel de l'hôpital Henri Duffaut d'Avignon a manifesté ce jeudi alors que le ministre de la Santé était en visite sur place. Il juge insuffisante l'aide de 400 millions d'euros annoncée par François Braun mercredi.
Une dizaine de personnels se sont rassemblées ce jeudi matin à l'appel de la CGT devant le centre hospitalier Henri Duffaut, à Avignon.
Le syndicat dénonce l'insuffisance de la mesure annoncée mercredi par le ministre de la Santé, profitant de la présence de François Braun, attendu sur place l'après-midi pour dresser le bilan du dispositif numérique "Mon espace santé".
400 millions d'euros supplémentaires vont être débloqués pour faire face aux tensions dans le secteur hospitalier, et notamment dans les services pédiatriques, touchés de plein fouet par l'épidémie de bronchiolite.
Du "saupoudrage" pour la CGT
Cette aide, qui vient compléter les 500 millions d'euros accordés en octobre, servira à payer le doublement de la rémunération des heures de nuit pour "l'ensemble des personnels de l'hôpital" jusqu'au 31 mars, afin de "reconnaître l'engagement des professionnels » et « la pénibilité du travail de nuit" a promis le ministre.
Mais cette enveloppe supplémentaire est jugée comme du "saupoudrage" par les syndicalistes. Ils attendent une politique globale de la santé.
"On ne s'attaque pas aux maladies structurelles de l'hôpital. Déficit de personnel, de moyens techniques, sécurité sociale qui est un peu à la ramasse en termes de hauteur de financement...Vous voyez bien qu'à l'Assemblée nationale, on fait du 49.3, parce que plus personne ne veut s'engager sur cette voie, à part les députés de Macron", déclare Patrice Durand, élu CGT centre hospitalier psychiatrique Montfavet- Avignon au micro de nos journalistes Frédérique Poret et Dalila Iberrakene.
"Augmenter les salaires, pas l'âge de la retraite." Le slogan de la CGT reste inchangé, malgré les annonces du ministre de la Santé.
Journée d'action nationale le 10 novembre
Devant l'entrée du centre hospitalier avignonais, des patients apportent leur soutien aux soignants. "Vouloir diminuer les retraites, dire aux gens de travailler plus longtemps...Moi, je travaille en usine, je ne vais pas travailler jusqu'à 65 ans. Et ceux qui pondent les lois, ils devraient aller faire des stages dans les usines, sur des chantiers ou des choses comme ça. Ils verront ce que c'est", affirme une passante.
"Ceux qui sont derrière un bureau, c'est très bien. Mais ceux qui sont sur un toit ou un bâtiment, ils vont finir cassés", ajoute une autre.
Ce rassemblement est aussi un appel à la mobilisation pour la prochaine journée d'action nationale le jeudi 10 novembre prochain.