Vaucluse : une femme ayant étranglé l'épouse de son amant devant la justice

Une femme est jugée à partir de lundi par la cour d'assises du Vaucluse pour avoir étranglé l'épouse de son amant à Aubignan (Vaucluse) en octobre 2013. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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C'est une affaire sordide et peu courante sur laquelle doivent se pencher, à partir de ce lundi, les jurés de la cour d'assises du Vaucluse. Une femme comparaît pour avoir étranglé l'épouse de son amant à Aubignan (Vaucluse) en octobre 2013.

"J'ai pas voulu la tuer, je ne lui ai jamais voulu de mal"


a dit d'une petite voix Jessy Travaglini, âgée de 30 ans, à l'ouverture de son procès pour assassinat qui doit durer trois jours.

Sur ses indications, le corps d'Eloïse Bagnolini, mère de famille de 30 ans, avait été retrouvé, poignets liés, dans le coffre de sa voiture stationnée à quelques centaines de mètres de son domicile, situé dans un quartier résidentiel d'Aubignan.

Sa disparition avait été signalée la veille, le 11 octobre 2013, par son mari, Alain Castel, inquiet : son épouse l'avait averti par texto ne pas pouvoir récupérer leur enfant à la sortie de l'école et il avait découvert leur maison en désordre avec des traces suspectes.

Jessy Travaglini, cadre dans la même entreprise qu'Alain Castel, avait avoué le crime à son père qui lui avait conseillé de se rendre.

Selon JessyTravaglini, Eloïse Bagnolini l'avait contactée la veille par texto pour lui donner rendez-vous chez elle car elle venait de découvrir la liaison qu'elle avait depuis trois ans avec son compagnon .

Une dispute avec échanges de coups aurait éclaté entre les deux femmes et, pour se défendre, l'accusée aurait passé une serviette autour du cou de sa rivale. Mise en examen pour homicide volontaire à l'issue de sa garde à vue, elle est jugée pour assassinat. 

Soupçons de préméditation

Les enquêteurs relèvent en effet que "de nombreux éléments confortent, lorsqu'ils sont mis en perspective les uns par rapport aux autres, la réalité d'une préméditation dans la mort d'Eloïse Bagnolini".

L'accusée avait notamment posé un jour de congé en cachette de son mari et acheté une arme à impulsion électrique. La thèse du rendez-vous donné par la victime ne colle pas avec son emploi du temps et n'a pas été réellement confirmée par les investigations.

"Il apparaît peu vraisemblable qu'une jeune femme (...) après une bagarre ayant tourné au drame sans intention de tuer, puisse aussitôt, face à un cadavre, faire preuve d'autant de sang-froid et penser à mettre autant de choses en place pour faire disparaître les preuves, maquiller le crime et se mettre à l'abri des soupçons, sauf à considérer qu'un plan était minutieusement élaboré en ce sens préalablement",


s'étonnent également les enquêteurs.

"Elle n'a jamais eu l'intention de tuer Eloïse Bagnolini, encore moins avec préméditation", conteste l'un des avocats de la défense, Me Louis-Alain Lemaire. Le verdict est attendu mercredi. Jessy Travaglini encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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