Menacé de fermeture et n'accueillant plus d'oiseaux depuis quatre mois, le Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage (CRSFS) de Buoux va rouvrir le 3 juin. L'Etat a confirmé sa subvention de 30 000 euros.
C'est une bonne nouvelle pour les défenseurs des animaux. Le Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage (CRSFS) de Buoux va rouvrir le 3 juin. L'Etat, par l'intermédiaire du ministère de la Transition écologique a confirmé son aide annuelle de 30.000 euros, bouclant le budget 2019 de 120 000 euros.
La région avait confirmé son aide en avril
En avril, la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur avait confirmé son aide de 40.000 euros.Les responsables du centre de Buoux avaient été par ailleurs convoqués le mardi 16 avril en sous-préfecture du Vaucluse à Apt. Cette rencontre avec les services de l'Etat a été décisive.
"La position de l'Etat sera décisive. Si autour de la table nous avons également le département et la Région et que des engagements clairs de l'Etat sont pris alors le centre pourrait rouvrir. Mais aujourd'hui nous n'avons rien de concret. Si nous recevons les 40 000 euros de la Région, il nous manquera encore 40 000 euros", indique Magali Goliard, directrice adjointe de la LPO Paca.
Plus d'accueil d'animaux depuis le 7 février
Depuis le 7 février, en l'absence de garantie financière, les animaux n'étaient plus accueillis au centre régional de sauvegarde de la faune sauvage (CRSFS) de Buoux (Vaucluse).Samedi 6 avril, près de 200 personnes avaient marché dans les rues d’Avignon pour soutenir le CRSFS. Dans un communiqué, la Région a confirmé la semaine dernière son soutien, indiquant avoir "inscrit 40 000 € à son budget 2019 à cet effet".
Les bénévoles de LPO Paca ont toujours été mobilisés. Certains ont lancé une campagne de financement participatif. Objectif : récolter encore plus de fonds pour soutenir le centre et éviter sa fermeture définitive.
Ouvert il y a une vingtaine d'années, le centre est géré depuis 2006 par la LPO PACA. L'établissement, dont les murs sont la propriété du Parc naturel régional du Luberon, accueille près de 1 500 animaux par an. Il s'agit d'espèces protégées, oiseaux et petits mammifères (hérissons, écureuils...).
120.000 euros de fonctionnement
Pour une année de fonctionnement, le centre de Buoux a besoin de 120 000 euros. Cela correspond aux salaires de deux permanents et de frais divers. Déja déficitaire l'an dernier, le CRSFS manque de fonds pour poursuivre son activité.
"Nous avons fini 2018 avec un déficit de 20 000 euros. Notre budget annuel est de 120 000 euros et à ce jour, nous avons aucun euro d'acquis pour 2019 à part les dons. 10 000 euros ont même été avancés en charges incomprésibles", explique Magali Goliard.
Face au "désintéressement de l'Etat" et au "manque de considération de l'Etat", l'association protectrice des oiseaux est dans l'incompréhension. "L'Etat crée une agence de la biodiversité mais ne donne aucun moyen aux structures. Les discours ne sont pas en adéquation avec les actes".