Ce que l'on sait sur l'attaque de gendarmes à Mornas par un homme suspecté d'être impliqué dans un accident de bus

Le parquet de Carpentras a ouvert trois enquêtes à la suite d'un accident de la circulation samedi sur l'autoroute A7 et après l'attaque d'un homme sur des gendarmes qui a crié "Allah Akbar" lors d'une interpellation dimanche.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Après un week-end sous haute tension près de Mornas (Vaucluse), qui a vu un accident d'un Blablabus sur l'autoroute A7 et l'attaque d'un homme armé d'une barre de fer sur des gendarmes, les enquêtes se poursuivent pour le tribunal judiciaire de Carpentras. France 3 Provence-Alpes vous résume ce qu'il faut savoir sur cette attaque.

  • Un homme attaque des gendarmes en criant "Allah Akbar"

Les faits se sont produits dans l'après-midi du dimanche 7 mai, vers 14 heures. Les gendarmes du peloton autoroute d’Orange, appelés pour une intervention sur un feu de broussailles à proximité de l’aire de Mornas, souhaite procéder au contrôle d'un homme âgé d'une quarantaine d'années. Mais ce dernier les menace "à l'aide d'une barre en métal en criant Allah Akbar" (Dieu est grand). 

A la suite de cette menace, "une altercation physique" s'en est suivie puis "un des gendarmes a fait feu sur cet individu avec son arme de service", rapporte la procureure dans son communiqué. Après avoir effectué ce tir, le militaire a été placé en garde à vue, avant qu'elle ne soit levée mardi, assure la procureure. 

  • Un profil qui ne révèle, pour l'instant, d'"aucun élément sur une potentielle radicalisation"

L'individu ayant menacé les gendarmes se trouve pour l'heure à l'hôpital d'Avignon, son pronostic vital n'est plus engagé. Concernant le profil de ce dernier, "la consultation des fichiers sur les premiers éléments d’identité (...), qui devront toutefois être confirmés par des éléments scientifiques, n’apporte, pour l’heure, aucun élément sur une potentielle radicalisation", indique le communiqué de la procureure de la République, Hélène Mourges. 

Mardi 9 mai en fin d'après-midi, elle précisait que "Le parquet national antiterroriste n’avait pas fait valoir pour l’heure son intention de se saisir de cette affaire."

Par ailleurs, l'homme blessé fait partie des potentiels suspects qui seraient à l'origine de l'accident de bus dans lequel 13 personnes ont été blessées. Même si pour l'heure des investigations sont toujours en cours à ce sujet.

  • Un accident de bus potentiellement lié à cette affaire 

La veille de l'altercation avec les gendarmes, un bus en direction de Lyon transportant 36 personnes dont le chauffeur, a subi une sortie de route à proximité de l'aire de Mornas. Cet accident de la circulation a fait 13 blessés évacués par les pompiers, dont " une personne hospitalisée en soins intensifs", précise le communiqué du parquet.  

Toujours selon le parquet, "les premières auditions recueillies" permettent de "conclure qu'un individu, de sexe masculin qui avait pris la fuite, avait tenté de s’emparer du volant du chauffeur, causant ainsi l’accident". Même si les investigations n'ont pour l'heure pas pu montrer de lien direct entre les deux histoires, l'homme blessé dimanche fait partie des potentiels suspects qui serait à l'origine de cet accident. 

  • Trois enquêtes ouvertes

Concernant ces deux affaires, le parquet de Carpentras a précisé qu'il menait en parallèle trois enquêtes. L'une concerne l'accident de bus pour violences avec arme. Pour rappel, juste après l'accident, la procureure Hélène Mourgues avait saisi "la brigade de recherche d’Orange sur des faits qualifiés initialement de blessures involontaires par conducteur par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité et de prudence imposée par la loi ou les règlements et non-assistance à personne en danger".

Les deux autres enquêtes concernent les faits lors de l'agression des gendarmes. L'une d'entre elles a été confiée à la brigade de recherche de gendarmerie d'Orange sur le motif suivant : "violences sur dépositaire de l’autorité publique avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours". 

La dernière a été confiée à la section de recherche de Marseille pour "violences par dépositaires de l'autorité publique avec arme".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité