Dans le Vaucluse, les Musicales du Luberon résonnent tout l’été

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C’est un rendez-vous très attendu des mélomanes. Certains viennent de toute la France et même d’Europe pour ce festival implanté au cœur du Luberon depuis plus de 30 ans. Classique, lyrique ou répertoires populaires, l’édition 2022 mêle les talents et les registres, pour le plus grand bonheur du public.

"Regards croisés", tel est le thème cette année du festival. Et ce n’est pas un hasard.

Patrick Canac, le président des Musicales, donne le ton : "Nous avons voulu croiser les regards pour souligner l’universalité de la musique, un art qui n’obéit pas seulement à des critères rationnels mais qui est aussi le résultat de ressentis et de sentiments. Les musiciens parlent en effet une langue commune, une langue des esprits qui dépasse tous les clivages nationaux, culturels ou civilisationnels". 

Mozart à Prague

Une belle illustration de cette universalité sera proposée samedi 16 juillet aux Taillades, avec un programme intitulé Mozart à Prague.

Entre le compositeur et la capitale de la Bohême, la lune de miel n’a jamais connu d’orages. C’est à Prague que Mozart a écrit deux de ses opéras, "Don Juan" et "La Clémence de Titus". Et c’est à cette ville qu’il a offert sa Symphonie N° 38, pour la remercier de l’intérêt inconditionnel porté à ses œuvres.


Au menu de la soirée : les airs de Sesto et Vitellia, extraits de "La Clémence de Titus", la Symphonie N°38 en ré majeur dite "de Prague" et enfin la scène de Bérénice, une des partitions les plus remarquables de Joseph Haydn, ami du grand compositeur.

La cheffe Laurence Equilbey à la tête de l’Insula Orchestra et la mezzo-soprano Cécilia Molinari sont les interprètes de ce programme exceptionnel, qui fait la part belle aux femmes.

Haendel, Ariosti et Bononcini

Autre registre, autre lieu : le 19 juillet, c’est le baroque qui sera à l’honneur en l’église basse de Bonnieux avec Royal Haendel, un portrait musical de la première Royal Academy of Music.

Celle-ci est fondée à Londres en 1719 et Haendel en est le directeur musical. Désireux de faire de Londres la nouvelle capitale de l’opéra, le compositeur saxon impose la langue italienne sur la scène du King’s Theatre et invite deux compositeurs italiens à rejoindre l’académie : Attilio Ariosti et Giovanni Bononcini. L’engouement est considérable.

Avec "Royal Haendel", la mezzo-soprano Eva Zaïcik et ses complices du consort Justin Taylor célèbreront toute la variété du génie haendélien et feront découvrir des airs inédits d'Ariosti et de Bononcini.

Révélation lyrique aux Victoires de la musique classique 2018, Eva Zaïcik avait déjà enchanté le public des Musicales en 2020 avec Vivaldi.

Rythmes hispanisants

De Falla, Rodrigo, Márquez, Torroba… Le 24 juillet, L’amour sorcier et l’Espagne en fil rouge seront célébrés à l’espace Jean Giono d’Apt. Le public embarquera pour un voyage à travers les mélodies populaires espagnoles et leurs inspirations flamencas avec, entre autres, le célèbre Concerto de Aranjuez et l’envoûtante oeuvre de Manuel de Falla.

Un voyage sublimé par les voix de la soprano Béatrice Uria-Monzon et de la chanteuse flamenca Antonia Contreras, accompagnées de la guitariste Liat Cohen et de l’Orchestre national Avignon Provence.

Un opéra imaginaire

Le 26 juillet, à Ménerbes, c’est un duel amoureux - et une autre facette de Haendel - qui attendent les spectateurs : Duello Amoroso est un opéra imaginaire créé à partir d’airs et de duos du compositeur allemand.

Le programme réunit sur scène Carolyn Sampson, soprano, et Christophe Dumaux, ténor qui joue ici le rôle de l’alto. Une singularité propre aux opéras de Haendel dont les personnages masculins chantent souvent à l’octave supérieure.

Cerise sur le gâteau, c'est l’ensemble anglais de musique ancienne Arcangelo, dirigé par Jonathan Cohen, qui accompagnera les chanteurs.

Ballades et danses anciennes

Dans un tout autre style,  The Queen's Delight  nous emmène au cœur de l’Angleterre du Grand Siècle Britannique, avec un programme savoureux concocté par Les Musiciens de Saint-Julien : des ballades, des danses, des airs qui étaient en vogue aux 17ème et 18ème siècles.

De véritables "tubes" à une époque où tout le monde dansait, dans toutes les couches de la société, comme le souligne le directeur artistique de l’ensemble, François Lazarevitch.

Ce répertoire d’outre-manche – anglais, irlandais ou écossais– sera à découvrir le 29 juillet à Ménerbes. Nul doute que la soirée sera animée !

Beethoven, Chopin et Liszt

Enfin, toujours sur le thème des regards croisés, le festival proposera en septembre les récitals de deux très grands pianistes : François-Frédéric Guy et Maciej Pikulski.

Le premier mène une carrière internationale aux côtés des plus grands chefs et d’orchestres de renom. Curieux de la musique de son temps, il se fait l’interprète de nombreux compositeurs contemporains et donne régulièrement des oeuvres en création mondiale. Le 2 septembre c’est autour de Beethoven et de Chopin qu’il se produira sur la scène de l’espace Gavron, à Ménerbes.

Pianiste soliste, musicien de chambre et accompagnateur de grandes voix, Maciej Pikulski s’est produit en concert dans plus de 300 salles dans le monde. Il a déjà enregistré 15 disques, tous salués par la critique internationale. Fidèle des Musicales, il sera le 17 septembre à l’église de Ménerbes pour un récital dédié à Liszt.

Une programmation prestigieuse pour clôturer en beauté cette édition 2022...

► Toutes les infos sur la programmation

 

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