C'est la première récolte officielle. Depuis le 2 avril dernier, l'Indication géographique protégée (IGP) des abricots de Baronnies est officiellement reconnue. Outre la fierté qu'ils éprouvent, les producteurs restants espèrent revitaliser la production dans ce terroir exceptionnel.
L’IGP abricots des Baronnies est enfin une réalité. Après dix ans de réflexion, le cahier des charges a enfin été enregistré par la commission européenne le 2 avril dernier. Cela concerne 87 communes, deux régions (Rhône alpes et PACA) et trois départements, dont le Vaucluse. Le département compte 15 communes, dont le Barroux. Les rares producteurs encore présents espèrent relancer la production dans ce terroir d’exception, où l’abricot se cultive depuis 1880. Cette distinction valorise non seulement la qualité exceptionnelle de ces fruits, mais aussi l'histoire et le savoir-faire des producteurs locaux.
L'espoir de refaire un terroir d'abricots sur la commune
Le Ventoux est un point central de l’IGP des abricots des Baronnies. La zone de production concerne 87 communes au pied du géant de Provence. Et dans le Vaucluse, au Barroux, Jérémy Gagne, producteur IGP "Abricot des Baronnies" commence la récolte. Ses abricots entrent pour la première fois dans le club select de l’indication géographique protégée européenne. Une fierté pour lui : "je suis un des derniers de la commune. En espérant que ça redonne la possibilité à la jeune exploitation de replanter des abricots et de refaire un terroir d’abricots sur la commune, comme c’était le cas il y a 30 ans", explique-t-il.
Dans le cahier des charges de l’IGP, les pratiques de cultures sont bien définies. Sans oublier les qualités gustatives et un blush parfait. "Le blush ça correspond à la partie rosée, comme la partie rouge sur les joues des filles quand elles se maquillent : ça leur donne bonne mine. C’est aussi un gage de qualité : ça veut dire qu’il a eu assez d’amplitude thermique, assez d’eau et c’est aussi l’altitude. Vous n’avez pas de blush si vos abricots ne sont pas en altitude", Sabine Alary productrice-expéditrice et vice-présidente syndicat Abricot des Baronnies.
Tissu économique et réussite
Valoriser ce terroir d’exception dans cette zone de moyenne montagne, c’est le sens de la démarche pour toute une filière. "Si ces territoires sont abandonnés par les agriculteurs, ça sera le feu qui va prendre la place, les paysages ne seront plus entretenus et les touristes ne viendront plus", assure Sabine Alary.
C’est vraiment un tissu économique et une belle réussite pour cette région.
Sabine Alary productrice-expéditrice et vice-présidente syndicat Abricot des Baronnies.
Avec 13 variétés sélectionnées dans l’IGP, la récolte des abricots des Barronnies se poursuivra jusqu’à la mi-août. De quoi régaler toutes les papilles.