Environ 1600 personnes selon les organisateurs, 1200 selon les gendarmes, ont manifesté samedi après-midi à Apt (Vaucluse) pour protester contre un projet de fermeture de la maternité de la ville.
Apt veut garder sa maternité et le fait savoir. Entre 1200 et 1600 personnes selon les sources ont défilé samedi après midi depuis l'hôpital jusqu'à la mairie, derrière des banderoles où on pouvait lire notamment: "non à la désertification médicale" et "nous garderons la maternité, la chirurgie et les services publics".
Il existe des solutions pour maintenir cette maternité de qualité"
a fait valoir Chantal Haeck, porte-parole du comité des usagers, citant l'exemple des sages-femmes de cette maternité qui "prennent des gardes à Avignon pour garder leur niveau de compétence". Les manifestants ont reçu le soutien des élus locaux, qui ont déposé "cette semaine", selon Mme Haeck, une motion de soutien auprès de l'Agence régionale de santé (ARS) "qui préconise la fin des accouchements à l'été 2015".
Fin des accouchements : juillet 2015
"Il faut 54 minutes pour aller à la maternité la plus proche, à Cavaillon, alors que l'ARS affirme qu'il faut 30 minutes!", a encore souligné Mme Haeck. Interrogée mercredi à l'Assemblée nationale par le député UMP de la circonscription Julien Aubert sur la menace de fermeture de la maternité d'Apt, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait répondu: "les enjeux auxquels nous sommes confrontés sont des enjeux de sécurité. C'est la raison pour laquelle une mission a été demandée. Cette mission est en cours. Le résultat de cette mission sera connu en décembre prochain. A partir de là, une consultation sera engagée".Mobilisation dès 2011
Déjà en 2011, une pétition avait circulé contre la fermeture de la maternité ainsi qu'un compte Facebook créé. Celui-ci permettait à certaines mamans d'apporter leur témoignage. A consulter iciVendredi dernier, l’Agence Régionale de Santé a refusé de poursuivre en l’état le "Schéma Régional d’Organisation Sanitaire et Sociale 4". Si cette intention se confirme, l’Est du département du Vaucluse et une partie de l’ouest du département des Alpes-de-Haute-Provence seront privés d’un établissement hospitalier de proximité. Les difficultés d’accès aux soins, en particulier dans certains villages, et l’isolement des parturientes et des patients engendrés par ces décisions seront aggravés du fait de la paupérisation du département et des problèmes de mobilité de nos concitoyens. À court terme (2015), c’est le service de maternité qui apparaît le plus menacé de fermeture.
Actuellement, le nombre d’accouchements est de 300 par an. Deux postes à temps complet de médecins obstétriciens-gynécologues sont pourvus.