Le patron de l'entreprise chinoise HNA est mort ce mardi dans le village de Bonnieux, dans le Vaucluse. L'homme voulait se faire prendre en photo et a fait une chute mortelle. Son entreprise est un conglomérat très particulier et sous surveillance.
Il avait fondé son entreprise, HNA, présente dans les domaines du tourisme, de la logistique et du transport aérien. Le patron chinois Wang Jian est mort ce mardi. Il a fait une chute mortelle en voulant se faire prendre en photo à Bonnieux, dans le Vaucluse.
Il avait grimpé sur un parapet en hauteur pour se faire prendre en photo et il est tombé,
déclarent les gendarmes.
HNA, un conglomérat dans le collimateur
Le groupe HNA, fondé en 2000, fait partie des conglomérats qui sont dans le viseur des régulateurs chinois, préoccupés par l'ampleur des prêts contractés pour financer leurs acquisitions, particulièrement à l'étranger. Maison mère de la compagnie aérienne chinoise Hainan Airlines, le groupe s'est développé rapidement à coup d'acquisitions tous azimuts. HNA a dépensé au moins 50 milliards de dollars ces deux dernières années dans des investissements et prises de participations, non sans de vives controverses sur l'opacité de ses complexes structures d'actionnariat.
HNA est entré au capital de plusieurs compagnies aériennes étrangères : Aigle Azur (France), Virgin Australia (Australie), TAP (Portugal) ou encore Azul (Brésil). Dans la logistique, il a mis la main sur le suisse Gategroup, prestataire de services à bord pour le transport aérien. Il avait également dévoilé en 2016 le rachat de la branche de location d'avions du groupe américain CIT pour 10 milliards de dollars. HNA a par ailleurs racheté l'américain Ingram Micro, l'un des plus gros distributeurs mondiaux de produits électroniques et informatiques il possède une participation dans l'allemand Deutsche Bank, et a acquis un quart du capital des hôtels Hilton pour 6,5 milliards de dollars.
1000 milliards de dettes
Fin 2017, HNA a annoncé que son endettement total s'élevait à environ 638 milliards de yuans (81,5 milliards d'euros), en hausse de 36% par rapport à fin 2016. En prenant en compte l'ensemble des entités qu'il contrôle, on pourrait arriver à une dette d'environ 1.000 milliards de yuans, selon l'agence financière Bloomberg. A la demande du gouvernement chinois, HNA s'efforce de réaliser des cessions et de se désengager de coûteux actifs immobiliers pour renflouer sa trésorerie.