43 ans après le passage de The Police à Orange, Sting est de retour. Des retrouvailles avec certains de ses fans, déjà venir l'applaudir la première fois sur la scène du théâtre antique, en 1980. Ils nous racontent leurs souvenirs.
Sting se produira dans le cadre du Positiv festival au théâtre antique d'Orange, dans le Vaucluse, demain, mardi 25 juillet. Le chanteur de The Police revient 43 ans après, dans le cadre de sa tournée "My songs". Certains des 8 500 spectateurs, étaient déjà des fans de la première heure... Ils ont partagé ce souvenir avec France 3 Provence-Alpes.
Il a précieusement gardé son ticket d'entrée. Rodolphe Donat, technicien-incendie de 61 ans, avait fait le déplacement en 1980 pour le concert de l'artiste à Orange, lorsqu'il était encore en trio avec le groupe de rock The Police.
Il n'a jamais cessé d'écouter, depuis, le chanteur toujours sur scène à 71 ans.
"Lui aussi, il a vieilli. Il est encore plus vieux que moi, ça me rassure. Il est toujours là, il tient la route. Avec un peu de chance, moi aussi !", plaisante le sexagénaire. Il y a trois ans, Rodolphe Donat avait eu l'occasion de revoir son idole en concert. "Sa voix est toujours là", précise-t-il.
Il sera un peu moins foufou que quand il avait la vingtaine.
Rodolphe Donatà France 3 Provence-Alpes
Forcement, quand nous revoyons un artiste des années après, nous avons des attentes, des images et souvenirs en tête. Est-ce qu'il aura changé ? Est-ce qu'il aura toujours la même énergie. "Il ne sautera pas comme à l'époque, et moins non plus", reconnaît Rodolphe Donat, qui a d'ailleurs choisi d'être dans les tribunes, plutôt que dans la fosse comme en 1980.
Un "mythe vivant"
"J'avais un souvenir qu'il avait une voix fracassée. C'était la fin de sa tournée. Je pense qu'il a appris à gérer sa voix", confie à France 3 Provence-Alpes Bernard Sorbier, journaliste, comédien et auteur. Le public avait d'ailleurs quitté le théâtre, frustré par la voix éraillée du chanteur.
L'idole pop rock fait toujours autant chavirer le cœur de ses fans. Et particulièrement celui de Bernard Sorbier, qui avait 17 ans à l'époque. "J'étais fan de The Police en 1980. 43 ans après, il n'y a plus le groupe, mais Sting est devenu un mythe vivant et m'intéresse toujours autant."
Cette année, ce sera en solo qu'il se produira sur scène. "Ce sera différent, comme il n'y aura pas le groupe. Il était resté seulement 40 minutes sur scène. Là, on aura le droit à un vrai concert de 2 h", ajoute le fan.
Sold out en trois en semaines
Pour Bernard Sorbier, il n'y a aucun doute, Sting se souvient de ce "théâtre fantastique, qui possède une super acoustique".
Plus simple, toutefois, de se rendre au concert en 1980 qu'en 2023, note Rodolphe Donat. "Les places étaient vendues à l'entrée, maintenant ça se fait sur internet." Et puis, il n'y a pas que l'artiste qui évolue, il y a aussi les prix. Les places allaient de 80 à 150 euros. "À l'époque, je l'avais payée à 50 francs. Ça faisait à peu près 9 euros", ajoute-t-il. Et pourtant, elles se sont vendues en moins de trois semaines, d'après l'organisateur du Positiv Festival, Julien Gaona.
Sting attiré par une archive de l'INA
Julien Gaona est le manager du Positiv festival, l'évènement musical mêlant de la techno, de l'électro et de la trance, au théâtre antique d'Orange qui se déroulera du 18 au 20 août. "On souhaitait s'ouvrir musicalement à la pop-rock et Sting est une icône dans le monde", précise-t-il.
Pour approcher l'artiste, il a envoyé une ancienne interview, que l'on peut retrouver sur l'INA, au manager de Sting. L'objectif : lui faire revivre de beaux souvenirs. "Une fois sur place, il se rappellera des moindres détails", rajoute Julien Gaona. Très rapidement, l'artiste y a répondu favorablement.
Sting poursuivra donc sa tournée en France, ce mardi, après être passé par Argelès-sur-Mer pour le festival des Déferlantes, Hérouville-Saint-Clair dans le cadre du Beauregard Festival et Fontainebleau lors du FBLO Festival.