La médaille d'argent pour l’élevage basé dans les Bouches-du-Rhône et le Var. Sylvain Massa et son équipe sont classés sur la deuxième marche du podium des élevages de chevaux de dressage par le site allemand Hippomundo. L'année 2020 est une consécration.
"Le dressage, c’est de l’art. Un mélange de danse classique et de gymnastique. Une expression corporelle". Sylvain Massa pourrait parler de ses chevaux de dressage et de leurs cavalières et cavaliers des heures durant.
Cette deuxième place des éleveurs de chevaux de dressage pour l’année 2020 est une immense consécration. Celle de l'investissement d'un homme passionné, Sylvain Massa, de la compétence d'une équipe animée depuis 12 ans par Anne-Sophie de La Gatinais, sa compagne, et bientôt 45 ans d'une sélection rigoureuse.
Sylvain Massa est tombé sous le charme de la beauté, de la gentillesse et de la générosité de la race lusitanienne. Les qualités mentales de ce cheval de guerre sont incomparables et il se laisse dresser en parfaite harmonie avec celle ou celui qui le monte.
Une race d'exception
Après avoir été cavalier de saut d’obstacles, il fait donc l’acquisition d’un domaine dans l’arrière-pays varois. Objectif : créer un élevage de chevaux lusitaniens de dressage pour concurrencer les meilleures races allemandes.
Sa première démarche est d’arriver à sélectionner un cheval qui se laisse dresser mais aussi qui soit utilisable par tous. "Je me suis pris au jeu pour obtenir des chevaux qui représentent une possibilité d’accéder au plus haut niveau de la compétition."
Eleveur, Sylvain Massa se met alors en quête de juments lusitaniennes répondant à des critères de sélection rigoureux. Bon pas, galop équilibré, très forte propulsion et capacité à s’étendre. "C’est la nature qui nous permet de progresser quand on a bien défini son objectif. Avec une sélection minutieuse et des croisements. Certainement pas en ayant recours au clonage !"
Tout le monde dans la lumière
Entre les éleveurs la compétition mondiale est rude. Le classement du site allemand Hippomundo est donc plus que jamais une reconnaissance. "Nous sommes tous très fiers car tout le monde est dans la lumière." Depuis 12 ans Sophie de La Gatinais est directrice de l’élevage Massa.
Fruit d’un travail collectif, ce résultat international est aussi celui des cavalières et cavaliers qui font confiance aux lusitaniens de l’élevage provençal. C’est le cas d’Anne-Sophie et Arnaud Serre. Depuis de nombreuses années, le frère et la sœur de Saint-Martin-de-Crau brillent à haut niveau avec les chevaux de dressage Massa. Ils sont ainsi déjà présélectionnés pour les JO de Tokyo.
Rêve de jeux olympiques
Cette année, près de 150 juments issues de l’élevage sont dédiées au dressage. Et pas moins de sept cavalières et cavaliers pourraient participer aux JO. "Du jamais vu" précise Sophie de La Gatinais. Avec leurs montures, "ils ou elles porteront également les couleurs du Brésil, du Canada, du Danemark et surement aussi de la Palestine."
Sans ce classement exceptionnel, 2020 serait restée une année noire. Sans aucune vente pour Sylvain Massa, faute d’acheteurs étrangers. "Mais là ça nous donne envie d’avancer, surtout après le Covid. Désormais on rêve de médailles aux JO."
Fière de ses résultats, toute l’équipe de l’élevage Massa est désormais prête à conquérir le monde.