Nouveau contrat local de Propreté : de la poudre aux yeux ?

La Communauté urbaine a adopté vendredi matin le nouveau contrat local de Propreté. Le FN et le PS se sont abstenus. Le PS reproche au président UMP Guy Tessier de rester dans une co-gestion "FO-élus marseillais". Le plan voté a en effet été amendé après négociations avec Force Ouvrière.

Ce nouveau Contrat Local de Propreté sera appliqué en septembre dans 3 secteurs de la ville avant d'être généralisé.

Que dit ce nouveau contrat ?

"Il réorganise le ramassage des ordures après l'annulation du "fini-parti" par la justice en avril dernier" explique les élus de la communauté urbaine. Le plan prévoit que les agents du nettoiement ou du ramassage des ordures ménagères partent "quand le travail sera fini" !

Les agents partiront quand le travail sera fini"


Déclare le président UMP de la communauté urbaine, Guy Teissier.
Une normalité "marseillaise", qu'il est visiblement bon de rappeler, même si tout est dit dans la formule "fini-parti". Rappelons qu'en 2007, un rapport de la chambre régionale des comptes avait quantifié à 3 heures 30 le temps de travail effectif des agents. Et maintenant ?

Le nouveau système prévoit une journée type de 7 heures 30 pour les agents de la propreté, avec 5 heures 30 de temps de collecte minimum. Guy Teissier précise qu'il "laisse toutefois la porte ouverte à un départ anticipé des agents "sous réserve que la collecte soit achevée pour l'ensemble du secteur"
Une sorte de fini-parti, en somme ? Le président ajoute "après vérification sur le terrain par la maîtrise de la qualité du travail effectué". 
Samia Ghali, représentante du groupe socialiste au sein de MPM, réclame la suppression simple de cette phrase pour lever toute ambiguïté à ce sujet. Elle estime qu'une personne ne pourra pas vérifier la fin de la collecte dans chaque coin du secteur.
Une remarque à laquelle adhère Patrick Menucci.


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