Six supporters de l'OM étaient jugés pour violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique avec armes par destination. Ils sont aussi condamnés à une interdiction pendant deux ans d'accès aux stades où joue l'OM.
Statuant en comparution immédiate, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné ce mardi soir à des peines allant de 4 à 6 mois de prison ferme, trois supporters de l'OM.
Ils se sont rendus coupables, dimanche soir avant le match face à Lyon à des violences avec armes par destination envers les forces de l'ordre aux abords du Vélodrome.
Reportage DEPIERRE Sylvie, LOVETT Jo et TERRADE Didier :
Âgés de 18 à 30 ans
Ces supporters ont également écopé d'une interdiction pendant deux ans des stades où joue l'OM.La procureure Isabelle Delande avait requis leur mandat de dépôt à la barre.
Les trois autres prévenus sont placés sous contrôle judiciaire jusqu'à leur procès le 25 octobre prochain.
Âgés de 18 à 30 ans, ces jeunes hommes ont été surpris en train de lancer divers projectiles sur les CRS assurant la sécurité autour du stade : pierre, fumigène allumés, pétards, verre.
Titulaire d'un master d'une école de commerce, Thibault, 24 ans, venu de Manosque pour la rencontre OM-OL, a reconnu les faits. "Ça ne me ressemble pas du tout", a assuré ce fils de médecin."Je voyais tout le monde le faire, je l'ai fait aussi mais je le regrette", a expliqué Damien, le plus jeune, qui avait apporté des pétards "pour mettre l'ambiance". Il assure avoir "été entraîné par la foule".
"J'ai fait le con, je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela ", a reconnu un jeune technicien en électromécanique, venu de Besançon assister au match, comme il le fait à cinq à six reprises dans l'année.
Un Marseillais a contesté avoir jeté un verre sur les CRS, mais seulement un gobelet en plastique. "J'étais énervé par les gaz lacrymogènes. C'est un moment d'égarement", a-t-il justifié.
Le procureur Isabelle Delande avait dénoncé "de véritables comportements de voyou". Rappelant que 300 policiers et CRS étaient mobilisés dimanche, la magistrate a évoqué "des scènes de guérilla, de violences urbaines, de plus en plus fréquentes à Marseille. Pour ces supporteurs, mettre l'ambiance, c'est s'attaquer aux forces de l'ordre".
- Avec AFP-