Radars nouvelle génération : ce qui nous attend bientôt sur les routes

Soixante nouveaux radars embarqués privés vont être mis en service dans trois régions d'ici la fin de l'année. Et sur les bords de route, une nouvelle génération de radars fixes doit remplacer les nombreux appareils dégradés ces derniers mois.

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Ne cherchez pas, il est quasiment impossible de les repérer. Depuis un an, de nouvelles voitures-radars sont testées en Normandie. Gérés par des opérateurs privés, ces véhicules banalisés devraient faire leur apparition dans trois nouvelles régions en janvier 2020. Dans un communiqué daté du 10 mai dernier, la sécurité routière a annoncé qu'un nouvel appel d'offres allait être lancé pour étendre ce dispositif au Centre-Val de Loire, à la Bretagne et aux Pays de la Loire. Une initiative saluée par la Ligue contre la violence routière.

« C’est un système que nous demandons depuis très longtemps, compte tenu de l’épuisement si l’on peut dire des radars. (…) Cette extension des radars va permettre de rendre plus général le contrôle des vitesses et donc amener plus de sécurité."
Claude Chabot, vice-président de la Ligue contre la violence routière de Loire-Atlantique

Pas d'officier assermenté à bord

L'expérimentation normande à l'oeuvre depuis un an a pourtant créé la controverse. D'après les premiers résultats rendus publics dans le département de la Manche, le dispositif aurait un faible rendement : 1760 infractions relevées en 6 mois soit à peine 10 par jour. On leur reproche aussi un manque de précision, la marge d'erreur pourrait atteindre jusqu'à 20km/h.  L'association 40 millions d'automobilistes regrette l'absence d'un officier assermenté à bord. 

C'est une place qui revient aux forces de l'ordre. Lorsqu'un délinquant de la route roule à 160 km/h, les forces de l'ordre peuvent l'arrêter, ils ont le droit. Si c'est une société privée, ils n'ont pas le droit."
Laëtitia Hooghiemstra, 40 millions d'automobilistes

En Gironde, le maire de Naujac-sur-Mer a même  pris un arrêté municipal pour interdire ce type de radars sur sa commune. Jean-Bernard Dufourd estime que la sécurité routière ne peut pas être privatisée.
 

Des radars plus performants et plus discrets

Malgré les vives critiques, le gouvernement n’a pas l’intention de renoncer à ce dispositif.  Il devrait même être renforcé par de nouveaux appareils plus précis, plus performants et plus discrets : les "radars-tourelles" vont bientôt faire leur apparition sur les bords de route en remplacement des nombreux radars fixes vandalisés ou détruits ces derniers mois. Début avril, le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe indiquait que seule une dizaine environ fonctionnaient, notamment à Marseille, Strasbourg et dans les Yvelines. Quatre cents appareils devraient être déployés cette année sur l'ensemble du territoire.  

D'après son constructeur, le radar-tourelle peut surveiller jusqu'à huit voies de circulation sur une distance de 200 mètres. Il ne sanctionne pour le moment que les excès de vitesse ou le franchissement d'un feu rouge, mais à terme il pourra identifier les conducteurs qui n'ont pas attaché leur ceinture, téléphonent au volant ou ne respectent pas les distances de sécurité.

Une nouvelle plutôt bien accueillie dans l'Allier. Eric Duberos est chauffeur-routier. Il passe ses journées sur la route. "Je vois de très mauvais comportements comme l'utilisation des téléphones portables et plein d'autres choses." A ses yeux, ces nouveaux appareils pourraient limiter les comportements à risque. 
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