Vendredi 10 mai, l'État a annoncé vouloir mettre en place des radars embarqués en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en Centre Val de Loire. Un dispositif laissé aux mains d'entreprises privées.
À partir de janvier 2020, les routes bretonnes seront davantage surveillées. Dans un communiqué publié le 10 mai, l'État a annoncé vouloir mettre en place des voitures-radar, comprenons donc des radars embarqués dans des voitures banalisées, afin de contrôler la vitesse des automobilistes.
Ce dispositif, annoncé initialement pour le début d'année 2019, sera lancé en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en Centre Val de Loire.
Gérés par des entreprises privées
Un appel d’offres sera lancé permettant à des prestataires privés de gérer la conduite des voitures-radar dans les trois régions.Voitures-radars privées : elles font un flop total par @lesvoiturescom https://t.co/d80FXxQ7a8 #Mobiom #Normandie #RADAREMBARQUE #VoituresBanalisées #VoituresradarsPrivées #presse pic.twitter.com/tgo1PzpFCu
— Thomas de Chessé (@TdeChesse) May 8, 2019
Il concerne la conduite de 60 véhicules banalisés (19 en Bretagne, 20 en Pays de la Loire et 21 en Centre-Val de Loire), destinés à effectuer des contrôles de vitesse 6 h/jour, 7j/ 7. L'amplitude horaire sera donc conséquente comparée à celle des forces de l'ordre qui ne peuvent consacrer qu'une heure par jour à ces contrôles.
Pour préserver la concurrence, chaque région sera opérée par une société différente.
Déjà testé en Normandie
Le dispositif est déjà été testé en Normandie depuis avril 2018. Pour la sécurité routière, pas de doute, c'est "une expérimentation réussie".Au cours du 1er trimestre 2019, les véhicules banalisés de la région normande ont effectué plus de 800 tournées. En Normandie, la part des infractions de plus de 20 km/h relevée par ces véhicules banalisés est 30% supérieure à celle des radars fixes signalés par un panneau. C’est la preuve de leur efficacité pour lutter contre les grands excès de vitesse. communication de la sécurité routière
Daniel Quéro, président de 40 millions d’automobilistes, alerte pourtant sur le danger de la privatisation des radars embarqués et a même lancé une manifestation numérique contre le dispositif.
Selon lui, l'État ne renouvellera que les contrats des entreprises qui seront efficaces c'est-à-dire, sans chercher trop loin, celles qui flasheront le plus. L'association craint donc plus de verbalisations.
L'État rassure : "En aucun cas, les entreprises ne seront rétribuées au nombre d’infractions enregistrées."