Au sommaire de cette revue de presse : le sommet extraordinaire de l’Union Européenne prévu ce lundi pour faire face à la crise migratoire. La réforme du code du travail qui continue de diviser la gauche. Et, pour l'exercice, la crue centennale de la Seine grandeur nature.
Le sommet extraordinaire de l’Union Européenne qui se tient aujourd’hui à Bruxelles, est un peu le nouveau rendez vous de la dernière chance pour Le Monde. Le but : tenter de fermer définitivement "la route des Balkans" et ainsi atténuer le flux migratoire vers l’Europe et notamment en Grèce, qui est en train de se transformer en terminus pour des milliers de réfugiés.
Pour cela L'Union européenne va devoir une fois de plus solliciter la Turquie, et une fois de plus se plier à ses conditions, pour La Croix.
Un chantage aux refugiés? Un tour de force pour intégrer l’Union européenne ? L’Europe a déjà déboursé 3 milliards d’euros pour "fixer" les réfugiés syriens en Turquie et éviter qu’ils n’arrivent sur les côtes européennes. Un plan d’action décidé en Novembre dernier mais pas franchement mis en œuvre.
Pour sa part, Libération propose ce matin un numéro spécial "Made in Calais" la vie agrès la jungle. Un cahier spécial dans lequel les migrants racontent leur vie, et les professionnels du tourisme hurlent au loup car les touristes désertent la ville.
Mais que "les calaisiens se rassurent, tous ces migrants qui polluent leur horizon ne souhaitent pas demander l’asile en France mais en Angleterre". "Calais est aujourd’hui est devenu le cul de sac des tragédies du monde" pour l’éditorialiste du quotidien, Grégoire Biseau.
Et c’est ce que redoutent les riverains du très chic 16ème arrondissement de Paris car le projet d’hébergement de migrants à l’entrée du bois de Boulogne prévu pour accueillir quelques centaines de réfugiés ou de SDF est en cour. Le permis de construire devrait être délivré d’ici quelques semaines.
En attendant "le sort des migrants se joue donc à Bruxelles" comme le rappelle Aujourd’hui en France.
L’Humanité, sans surprise, y consacre pour sa part, l’essentiel de son édition. Pour le quotidien ces réfugiés de guerre sont aussi les victimes d’une Europe aux "promesses vaseuses et surtout d’une Europe incompétente."
Dans le genre promesses hasardeuses, et au chapitre "Réforme du code du travail" A lire dans Le Figaro, Manuel Valls promet "des améliorations pour convaincre la gauche de soutenir la loi El Komri". En attendant la semaine s’annonce à hauts risques : mouvements sociaux, manifestation étudiante, la fronde s’organise et l’exécutif aborde une semaine compliquée.
Même son de cloche pour Les Echos, Manuel Valls a peu de temps devant lui pour sauver ce qui peut l’être, sachant que ses détracteurs sont nombreux et qu’ils placent la barre haut. Ils exigent notamment la suppression du plafonnement des indemnités prud’homales, la suppression de nombreux assouplissements aux 35 heures pour les PME et la suppression de l’essentiel de la réforme du licenciement.
Pour conclure surtout ne rater pas l’événement du siècle. A partir de ce lundi, Paris sera battue par les flots, mais ne sombrera pas. Tout le territoire francilien va en effet faire face à une fausse crue exceptionnelle de la Seine. Une simulation grandeur nature inédite, Le niveau d’eau à Paris-Austerlitz augmentera chaque jour pour atteindre son pic ce week-end : 8,12 m, presque celui de la grande crue de 1910.
Cette simulation grandeur nature vise à préparer la région à une crue majeure de la Seine parce que ce risque est bien réel.
A lire aussi dans la presse régionale
Le Courrier Picard revient sur l’hommage rendu hier (Dimanche 6 mars) en l’église de Monchy-Lagache, dans la Somme, à Elodie Kulik, la jeune banquière de Péronne, assassinée il y a 14 ans. Près de 150 personnes ont assisté à cette messe.En février dernier, le parquet d'Amiens avait décidé de clore l'instruction concernant le viol et le meurtre d'Elodie Kulik dans la Somme en 2002. Le père de la jeune femme attend toujours, selon nos confères de L'Union, un procès. Le parquet doit formuler ses réquisitions dans les prochains jours auprès du juge d'instruction qui délivrera ensuite "dans les prochains mois" une ordonnance de renvoi devant les assises ou une ordonnance de non-lieu, avait expliqué le procureur d'Amiens, Bernard Farret, le 17 février.
Willy Bardon, mis en examen en 2013 pour séquestration, viol et meurtre, risque de comparaître devant les assises. Placé en détention provisoire lors de sa mise en examen, il est sorti de prison en avril 2014 mais sous surveillance électronique. Il est le seul mis en examen dans cette affaire. A suivre sur France 3 Picardie.
"Triste record" titre La Provence, pour qui les "olympiens entrent dans les annales de la honte". Match nul (1-1) L'Olympique de Marseille n'arrive même pas à battre l'avant-dernier, Toulouse, et a prolongé son ahurissante série avec un douzième match sans victoire à domicile en Ligue 1, ce dimanche 6 mars, pour la 29e journée.
Les matches se suivent et se ressemblent cette saison au stade Vélodrome. Ils se terminent immanquablement par une bronca géante et des "Labrune démission"adressés au président Vincent Labrune. Pour Toulouse, ce point ne suffit même pas à rêver de maintien, le club restant à 9 points de la 17e place.
A Marseille (France 3 Provence-Alpes) , la position de l'entraîneur, Michel, devient de plus en plus inconfortable. Il devient dérisoire de rappeler l'écart avec le podium (7 points) quand on considère le classement de l'OM, 13e. Les Olympiens feraient mieux de se concentrer sur la Coupe de France, et une demi-finale à Sochaux, pour rêver d'Europe.