A la une des journaux : le vote ce mercredi à l’Assemblée d’une loi "historique" sur la prostitution qui va désormais pénaliser le client, les mouvements de jeunesse contre la Loi Travail reçus à Matignon et l'inquiétude de Manuels Valls face à la montée du salafisme en France.
Revue de presse - mercredi 6 avril 2016 par france3toutesregionsPour certains c’est une loi historique qui va se voter ce mercredi à l’Assemblée : désormais en matière de prostitution, le client sera délinquant titre Aujourd’hui en France et sera passible d’une amende de 1500 euros. Encore faut-il prouver l’infraction : " A l’heure du terrorisme, va-t-on vraiment mobiliser les forces de l’ordre pour aller courir les bois ?" se demande les sceptiques qui craignent une augmentation de la clandestinité.
Dans La croix, le Président de la Fondation Scelles, qui lutte contre l’exploitation sexuelle, rappelle que la prostitution rapporte beaucoup d’argent, 150 000 euros par an par prostituée...Si demain, la demande se tarit, les réseaux de proxénétisme investiront moins... "Le pari c’est de faire de la France un marché mort".
Puisqu’on parle d’argent sale, arrêtons-nous sur le scandale Panama Papers qui éclabousse notamment le Front National. Le Monde rappelle que deux proches de Marine Le pen seraient impliqués dans des transferts financiers très complexes.
Pour sourire un peu sur le sujet : le dessin de Rémy Malingrey dans La Croix sur ces migrants fiscaux qui se demandent, gros cigare aux lèvres, qui va les accueillir à présent....
Libération revient sur la Loi travail : "opération déminage" du gouvernement qui va peut-être lâcher du lest en recevant ce mercredi les organisations de jeunesse. Hier la 5e journée d’action a mobilisé deux à trois fois moins. Mais Manuel Valls aurait tort de "se féliciter trop vite" écrit Grégoire Biseau.
Ce que confirme L’Humanité : "si le retrait du projet demeure le mot d’ordre, il est désormais le socle d’une lutte plus vaste, dont l’émergence des Nuits debout est la partie la plus visible et la plus prometteuse en terme de débats d’idées."
Autre source d’inquiétude pour Manuels Valls : les groupes salafistes qui selon lui "sont en train de gagner la bataille idéologique et culturelle dans l’Islam de France". Le 1er ministre prône la fermeté à l’égard des discours radicaux mais dans La Croix, le politologue Rachid Benzine rappelle que la vraie question à se poser c’est pourquoi le salafisme gagne t-il du terrain en France et séduit autant de jeunes musulmans ?
De son côté Le Figaro s’intéressent aux écoles musulmanes. Il en existe une cinquantaine en France accueillant près de 5000 élèves. Des inspections surprises ont été lancées dans certaines d’entre elles. Résultat : "Pas de propagande contraire aux valeurs de la république mais des faiblesses voire une pauvreté pédagogique". Le ministère promet de lancer d’autres inspections surprises avec cette fois des inspecteurs arabophones.
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