Au sommaire de cette revue de presse: syndicats de salariés et d'étudiants se donnent rendez vous dans la rue, déterminés à obtenir le retrait du projet de loi travail. Autre titre de la presse nationale, l'arrivéee de Salah Abdeslam à la prison de Fleury-Mérogis.
"Eh Oh ! La colère sociale est bien là" lance L’Humanité, à l’occasion de cette journée de grève générale. Pour la quatrième fois en deux mois, et à quelques jours du début du débat parlementaire, fixé au 3 mai, syndicats de salariés et d’étudiants donnent rendez-vous dans la rue, partout en France, aujourd’hui. Des syndicats plus motivés que jamais et déterminés à obtenir purement et simplement le retrait du projet de loi travail.
Aux rangs des mécontents de la future réforme du travail se sont greffés les intermittents du spectacle qui négocient l'avenir de leur régime d'indemnisation chômage brandissant la menace d’annuler bon nombre de festivals à venir. "Un chantage" pour Le Figaro, selon lequel ces bénéficiaires d’un régime spécial couteraient près d’un milliard d’euros.
Dans la nuit de mardi à mercredi, un accord "acceptable" aurait été trouvé entre organisations de salariés et employeurs du spectacle.
Pour sa part, Les Echos, annonce fièrement que "les entreprises françaises voient le bout du tunnel"…Verre à moitié plein ou verre à moitié vide, les bons chiffres sur l’emploi, une baisse significative du chômage ou encore l’annonce de contrats d’armement faramineux...Tout cela laisse quand même perplexe La Croix qui préfère parler d’embellie "précaire"…
Aujourd’hui en France choisit ce matin de rappeler qu’entre "2007 et 2017, impôts et taxes auront augmenté de près de 100 milliards d’euros". Aujourd’hui en France qui tire également ce matin sur le seul membre encore vivant du commando du 13 novembre, Salah Abdeslam, qui vient de prendre ses quartiers à la prison de Fleury Mérogis, dans l’Essonne près de Paris.
"Le Détenu public numéro 1" insiste Libération ce matin. Un détenu qui bénéficie d’un régime particulièrement spécial : quartier d’isolement, surveillance accrue 24h/24, bref un véritable "régime monastique".
"La parole est à Abdeslam" renchérit 20 Minutes, l’ennemi public numéro 1 va bel et bien devoir s’expliquer sur son rôle dans les attentats du 13 novembre. Le quotidien qui espère qu’il sera plus bavard "qu’un cendrier vide" pour reprendre l’expression de son ex avocat belge, pour qui Abdeslam est "d’une abyssale vacuité" . Bon courage à son successeur Franck Berton, le ténor du barreau parisien aux épaules assez larges pour assurer son rôle dans ce qu’on peut qualifier de dossier judiciaire le plus compliqué du moment.
A lire aussi dans la presse régionale
"Clairvaux, fermeture annoncée" titre L’Est Eclair. "Les portes du pénitencier bientôt vont se refermer" renchérit Libération Champagne. En effet, à l’occasion de la cérémonie de baptême des élèves de l’Ecole Nationale de l’Administration Pénitentiaire, le ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas a confirmé la fermeture de Clairvaux (Aude) et la création d’un centre pénitentiaire à Troyes. Dans son discours (à retrouver sur France 3 Champagne Ardenne) , il a indiqué "qu’il faut aussi savoir fermer des prisons, lorsque cela est nécessaire. Et tous ceux qui connaissent l’état de vétusté et de dégradation de Clairvaux, construit sur le site d’une abbaye en 1804, me comprendront".
"Encore" s’exaspère Le Journal du Centre, après l’accident mortel qui a eu lieu hier matin (Mercredi 27 avril) sur la RCEA (Route Centre Europe Atlantique), à Montbeugny dans l’allier. Deux allemands de 28 et 23 ans sont morts. L’accident s’est produit à 500 mètres du drame qui avait couté la vie à 12 portugais il y a un mois. La liste des victimes de cette route s’allonge encore déplore France 3 Bourgogne. L’accident s’est produit sur une portion de la route qui est à 2 fois 1 voie. On ignore encore pourquoi l’automobile s’est déportée sur la gauche pour aller s’encastrer dans le camion qui arrivait en face. Les deux Allemands ont été tués sur le coup.
Le chauffeur espagnol du poids lourd a été transporté à l'hôpital de Moulins. Il était en état de choc, tout comme les chauffeurs polonais de deux autres poids lourds qui ont tenté d'éviter l'accident. Plus de 10 000 véhicules (dont plus de 40% de poids lourds) empruntent chaque jour cet axe routier qui traverse la France d’Est en Ouest.
"Les vignes victimes du gel en Bourgogne", L’Yonne Républicaine s’inquiète. En effet, les températures négatives enregistrées ces derniers jours ont causé des "gelées noires". "On n’avait pas observé de telles gelées au printemps depuis 1981", La fédération de défense de l’appellation Chablis est démoralisée selon France 3 Bourgogne. Les viticulteurs se disent très inquiets, car le froid devrait persister jusqu'à la fin de la semaine.