"La voix est libre" recoit Michèle Rivasi samedi à 11h30. La député européenne revient sur la nomination des personnalités d'Europe Ecologie-Les Verts au gouvernement, qu'elle a déjà beaucoup critiquée sur les réseaux sociaux. Elle y expose aussi sa propre conception de l'alternance écologique.
Michèle Rivasi n'a toujours pas digéré la nomination d'Emmanuelle Cosse, secrétaire générale d'Europe-Ecologie-Les-Verts au gouvernement la semaine dernière... "C'est pour moi une trahison, un déshonneur" répète-elle après avoir déjà partagé largement son sentiment sur les réseaux sociaux...
"Ça m'a énormément déçu, explique-t-elle, car ça s'est fait contre l'avis des militants. Et pourquoi ? On y va pour 14 mois et pour ne rien faire". Et de conclure qu'il s'agit là d'une manoeuvre politique pour desservir les Verts avant les prochaines élections.
Olivier Michel, qui présente l'émission, lui pose alors la question : Comment se positionne-t-elle dès lors dans la perspective des présidentielles ? Sera-t-elle candidate à la succession du mouvement ? Michèle Rivasi l'exclut d'emblée puisque le poste de secrétaire nationale d'EELV n'est pas compatible avec son mandat de député européen. Mais elle se dit prête à faire une motion pour soutenir une autre sensibilité et une nouvelle gouvernance au sein de son propre mouvement."C'est un coup politique de François Hollande pour décapiter les Verts ! " - Michèle Rivasi -
"Je suis candidate pour renverser le pouvoir actuel au parti" - Michèle Rivasi -
Quant aux présidentielles, son soutien à une candidature écologiste autonome semble acquise. Elle ne cache pas sa préférence pour Nicolas Hulot s'il est candidat. En aucun cas, elle ne veut d'une primaire à gauche car il faut d'abord "remotiver les gens". "Le concept des primaires est dépassé, dit-elle. Moi ,je propose une plate forme pour construire un projet commun autour de l'écologie. Il faut une nouvelle dynamique plutôt que de se bagarrer autour d'une primaire".
Michèle Rivasi est confrontée pendant l'émission à Eric Grasset, porte-parole national de Génération Ecologie. Tous deux ne partagent pas la même analyse .Génération Écologie croit à l'engagement des écologistes dans le nouveau gouvernement. "Nous, nous pensons qu'il faut aller dans l'action" explique Eric Grasset.
Pour Michèle Rivasi en revanche, il aurait d'abord fallu que les Verts obtiennent des engagements formels du président de la République sur l'abandon de Notre Dame des Landes et la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim avant d'intégrer le gouvernement.
Le débat a été enregistré le vendredi 19 Février dans l'après-midi. Il est diffusé le samedi 20 Février à 11h25.
En voici un extrait :