Agnès et Luc Bernard sont deux grands habitués du salon de l’Agriculture. Chaque année ils prennent plaisir à présenter leurs bretonnes pies noires, jolies petites vaches sympathiques, adaptées à leur terre bretonne, et qui ont nourri des générations de bretons.
Si Agnès et Luc sont heureux de présenter leurs vaches, ils sont également, chaque année, très enclins à faire valoir les races locales à petits effectifs, celles qu’il faut préserver à tout prix avant qu’elles ne disparaissent.Pour ces deux convaincus, c’est "un élément de notre patrimoine, à sauvegarder et à relancer".
La France, par son histoire et sa géographie, compte une grande variété de races d’animaux domestiques. L’espèce bovine est particulièrement riche puisque l’on compte une trentaine de races autochtones représentant une gamme très large d’animaux de tous types et de toutes aptitudes.
Pourtant la moitié de ces races ont failli disparaître suite aux changements brutaux qu’a connus l’agriculture française après la seconde guerre mondiale. Heureusement, dès la fin des années soixante, une prise de conscience de la nécessité de conserver les races a eu lieu, et des actions de conservation ont été mises en place avec l’aide du Ministère de l’Agriculture dès 1976 pour le plus ancien (Bretonne Pie Noir). Ainsi ont pu être sauvées "in extremis" des races qui ne comptaient plus que quelques dizaines d’animaux. "La diversité : une richesse" concluent sagement Agnès et Luc.