Ce matin, avant que les grilles ne s'ouvrent, ils étaient déjà des centaines à faire la queue devant le parc des expositions de la Porte de Versailles. Passage obligatoire une fois à l'intérieur : venir contempler Cerise, la mascotte de ce 53 ème salon.
Autour des barrières qui entourent Cerise, c'est l'agitation. Petits et grands se pressent, smartphones à la main, pour photographier la star du salon. Jean-Marc et Corine viennent pour la première fois, ils voulaient faire découvrir la plus grande ferme de France à leurs enfants. La petite Flavie, 3 ans et demi, trépigne d'impatience. "Quand est ce qu'on va voir Cerise?". C'est un évenement pour la petite fille. Ce matin elle a même demandé à sa maman si elle pourrait "monter sur la vache et la caresser". La petite famille se faufile dans les allées. Une fois arrivé devant la star du salon, Yanis, le grand frère, la contemple d'un air sérieux : "elle a une belle couleur, mais elle fait jeune. Elle ne ressemble vraiment pas aux autres vaches".
La crise agricole est dans tous les esprits
Si les animaux sont la première préoccupation des visiteurs, ils ont a l'esprit aussi, les difficultés que rencontrent en ce moment les agriculteurs. Corine se dit "sensible à leur cause", elle trouve "abérrant, de travailler sans avoir de salaire" et s'inquiète du taux de suicide chez les agriculteurs.Alain et Jocelyne eux, n'étaient pas venus depuis 35 ans au salon. "On vient surtout pour les animaux, on découvre de nouvelles races de vaches. Il y en a certaines, on ne savait même pas qu'elles existaient". La crise des agriculteurs "on suit ça de loin", et puis la profession évolue "ce n'est plus ce que c'était ; il y a 20 ans, il n'y avait pas toutes ces primes. Maintenant, les fermes sont de plus en plus grosses." commente Alain.
Arnaud, un habitué du salon. Il se dit solidaire des agriculteurs mais se sent un peu impuissant. "A mon échelle, je n'ai pas vraiment de moyen de les aider, je compatis et j'essaie de consommer des produits français et locaux".