Ils ont de 16 à 20 ans et sont élèves dans les lycées agricoles partout en France. La crise de la profession les inquiète, mais ceux que nous avons rencontrés sont unanimes, ils ont la passion de l'agriculture et feront tout pour lui consacrer leur vie professionnelle.
Voici trois jeunes qui passent cette semaine à Paris, au Salon International de l'Agriculture. Ils ont des âges différents, des origines différentes mais tous ont, chacun à sa manière, la vocation de l'agriculture. Deux d'entre eux sont élèves de lycées agricoles, la troisième est en bac pro agricole dans une maison familiale. Alors que la colère et le désespoir agitent la profession dans tout le pays, ils ont bien voulu confier l'état de leur pensée. S'ils partagent l'angoisse des générations qui les ont précédées, ils affirment cependant que leur passion des métiers de la terre sera plus forte que les embûches. Ce qui ne les empêche pas, pour certains, de participer aux manifestations.
Amaury Duflos, 20 ans est en deuxième année de BTS production animale au Lycée Edgard-Pisani de Chaumont, en Haute-Marne. A l'issue de sa formation, il ne sait pas encore s'il sera vétérinaire rural, conseiller en élevage ou éleveur. Mais la crise est bien là, et il doute de cet avenir. Il est le premier dans sa famille à choisir une profession agricole.
Marie-Laure Lacipière vient quant à elle du Cantal. Elle est élève en terminale bac pro agricole à la Maison Familiale de Marcoles. Elle est fille d'éleveur et envisage, à l'issue de sa formation, de le rejoindre sur l'exploitation familiale. La situation l'inquiète et elle a déjà participé à des manifestations ces dernières semaines.
Quand nous l'avons rencontré, Géraud Nolorgues s'occupait avec son frère du taureau Aubrac issu de l'élevage familal et présenté sur le stand de cette race bovine. A 16 ans, il a déjà tracé la ligne qui sera celle de sa vie. Il est en 1ere au lycée agricole La Roque à Rodez et s'apprête à préparer un diplôme d'ingénieur agronome. Il sait aussi qu'avant de s'installer dans l'exploitation familiale, il veut voyager pour voir comment on travaille dans d'autres coins du monde.