C'est la deuxième fois que le jurassien jean-Luc Todeschini vient présenter ses "Highland Cattle" au salon de l'agriculture. Des vaches atypiques que peu d'agriculteurs français élèvent. Les vaches de cet éleveur jurassien sont les seules représentantes de la race au salon de l’agriculture.
Si vous voulez voir ces étonnantes vaches aux poils longs et aux cornes immenses, il vous faudra vous rendre au hall 6 où se trouve les élevages du monde. Elles partagent la vedette avec les autruches et les alpagas.
Jean-Luc Todeschini et son épouse sont les propriétaires de ces bêtes robustes et atypiques qui viennent d'Ecosse. L’aventure « Highland Cattle » a commencé il y a une dizaine d’années pour le couple. En 2003, l’exploitation des Todeschini subit de plein fouet la crise du lait. Jean-Luc, qui avait eu un coup foudre il y a quelques années pour les « Highland Cattle », décide de se lancer dans la filière viande, comme il nous l’explique dans cette interview.
Des vaches « sans problème »
Pour gagner correctement leur vie, les Todeschini exercent tous les deux un second métier. Jean-Luc est livreur de fuel, son épouse est aide-soignante. Mais comme le dit Jean-Luc "heureusement que les Highland Cattle sont des vaches sans problème". Cette race rustique et robuste habituée aux conditions de vie rigoureuses s’est parfaitement adaptée au climat du Plateau du Lizon, dans le Jura. D’autre part, elle nécessite peu de soins et fait preuve d’une grande autonomie. Les accouplements et les vêlages ont la particularité de se faire en extérieur, sans l’intervention de l’homme.
Des vaches à la génétique 100 % écossaise
Les Todeschini ont une centaine de bêtes. Un troupeau dont l’origine est 100 % écossaise. Chaque automne, le couple se rend au concours d’Oban, en Ecosse, pour acheter les plus beaux spécimens. L’objectif est de maintenir la pérennité de l’élevage. "Au niveau génétique, notre élevage est aussi bon qu’un élevage écossais de troisième génération", explique fièrement Jean-Luc.
Les Todeschini commercialisent en moyenne une vingtaine de bêtes par an. Ils vendent la viande de leurs animaux localement car pour eux, le circuit-court est l’avenir des agriculteurs