Le gouvernement a presenté un nouveau plan antidrogue ce 17 septembre. Objectif : lutter contre un trafic devenu endémique sur le territoire. Dans les quartiers, la lutte s'organise aussi.
Il n'y a jamais eu autant de stupéfiants en circulation en France. La faute à un trafic de drogue qui explose sur notre territoire. Les dealeurs ne se cachent plus pour faire leur commerce. Dans les halls d'immeubles, dans des parcs ou devant les écoles, les points de vente se multiplient et se banalisent.
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La riposte des habitants
Face à l'absence de réponse du gouvernement, de plus en plus de riverains montent au front. Interpellation des élus locaux, coup de pression sur les forces de l'ordre : les actions se multiplient.En région parisienne, en Seine-Saint-Denis, ou le trafic de drogue sévit depuis plusieurs années, des mères d'élèves ont décidé de se mobiliser pour éloigner les trafiquants des écoles de leurs enfants. Depuis le mois de mai, devant certains établissements scolaires ou les dealeurs n'hésitent plus à rentrer, des mamans forment chaque jour une chaine humaine.
Une protection, certes symbolique, mais qui permet d’alerter sur la situation."On protège symboliquement l'école", explique Agnès, 33 ans, maman d'une petite fille de quatre ans. "On veut être visibles, réinvestir l'espace public", ajoute-t-elle.
De fausses petites annonces
A Vannes, dans le Morbihan, pour dénoncer le trafic de drogue qui gangrène leur quartier, des familles ont utilisé l'humour pour interpeller les autorités. « Vannes recherche activement… dealer/Guetteur ». De fausses petites annonces au ton pour le moins provocateur ont été placardées sur des arrêts de bus de la ville par un collectif d'habitants.
Des riverains excédés de voir leur parc, squatté par des dizaines de dealeurs, qui viennent y faire leur business .
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