Dans le massif de la Chartreuse, depuis l'éboulement du Néron du 14 août 2011, au cours duquel près de 4300 tonnes de roches avaient déboulé sur un hameau, le site reste sous surveillance.
Le Néron, qui surplombe l'agglomération de Grenoble, est toujours observé avec attention en raison des éboulements toujours possibles sur les communes de Saint-Martin-le-Vinoux et de Saint-Egrève.
Les risques sont plus pressants depuis l'été 2003, période durant laquelle le Néron avait subi un incendie de plusieurs semaines, 33 jours au total, un phénomène rarissime pour la région.
Déclaré le 27 juillet, le feu, vraisemblablement causé par la foudre, avait dévasté près de 50 hectares de forêts et de broussailles. La sécheresse avait permis aux flammes de se répandre rapidement.
La couverture végétale étant réduite à néant, un fort risque de chutes de pierres se révélait. Cette situation avait conduit les municipalités riveraines à interdire temporairement les sentiers de randonnée à la base du Néron. En 2009, certains de ces chemins ont été rouverts aux randonneurs.
Septembre 2011, nouvel épisode, un pan de 4300 tonnes se détachait allant presque jusqu'aux toits des maisons du hameau de Ripaillère, sur la commune de Saint-Martin-le-Vinoux.
Un investissement d'1 million d'euros pour sécuriser le site
Les habitants du hameau avaient pu regagner leur domicile avant la mise en oeuvre de travaux de sécurisation. Au programme, la construction d'un merlon de 300 mètres de long et 9 mètres de haut, l'installation de filets anti-éboulements et dynamitage de purge, l'urgence avait été gérée plutôt dans la sérénité. Au total, un investissement de plus d'1 million d'euros pour "canaliser" les mouvements de la montagne.Trois ans après, la vigilance est toujours de mise. Dans deux communes de la ceinture grenobloise, on se méfie toujours des "humeurs" du Néron.
Reportage de Fabrice Liégard et Didier Albrand