Installée depuis un an sur la zone d'activités d'Inovallée, à Meylan (Isère), la micro-crèche "Coocoon" fait le plein de bébés mais se bat pour survivre. En jeu, des difficultés administratives qui engendrent des problèmes financiers. Une situation très courante pour ces structures.
Elles sont devenues, en près de quatre ans, "LA" solution alternative au problème de garde d'enfants. De nombreuses micro-crèches privées sont régulièrement créées. Le problème, c'est que beaucoup d'entre elles sont rapidement en proie à des difficultés financières. Ces petites structures sont notamment victimes des délais de paiement trop longs du Conseil Général et de la CAF. Du coup, les relations s'enveniment avec ces institutions publiques. Certaines menacent donc de mettre la clé sous la porte.
Au coeur de la zone industrielle de Meylan, Coocoon, une mini-crèche privée, s'est lancée dans l'aventure l'année dernière. Cuisine et meubles bio, personnel bilingue... très rapidement, elle a trouvé sa place dans une commune où la demande des familles est très forte. Pourtant, depuis plusieurs mois, sa situation économique est extrêmement fragile. Les parents ne perçoivent pas leurs prestations sociales et doivent avancer l'argent tous les mois.
L'avenir de Coocoon est suspendu à un document, et à un seul: l'arrêté de la CAF, la Caisse d'Allocation Familiale. Juste un papier à signer. Sans lui, impossible pour les parents de recevoir leurs prestations sociales. Lenteur administrative, problème de gestion... sur la quarantaine de structures iséroises, beaucoup seraient en difficulté. Pour les aider, une association s'est créée à Villefontaine, l'Association des Micro-Crèches ACMCP. Elle pointe la détresse et l'isolement des gestionnaires de micro-crèches.
En tout cas, du côté du Conseil Général de l'Isère, on se défend de vouloir mettre des bâtons dans les roues. La guerre "privé-public" est une vue d'esprit: "on n'a pas vocation à avoir un jugement, du moment où les micro-crèches trouvent leur place dans les modes de garde."
Reportage Céline Aubert et Antoine Marnas