Près de 500 personnes se sont réunies à la Bourse du Travail de Grenoble pour soutenir les anciens Ecopla mercredi 14 décembre. Après avoir utilisé toutes les voies légales, les anciens salariés passent à la vitesse supérieure et ont voté l'occupation de l'usine.
Mercredi 14 décembre 2016, à la Bourse du travail de Grenoble, il y avait comme un air de "Nuit Debout".
Réunis pour une assemblée générale constitutive, les ex-Excopla ont franchi une nouvelle ligne en votant pour une occupation illégale de l'usine.
Des centaines d'anciens salariés se sont donc engagés à participer à un grand rassemblement en janvier. A cette occasion, ils sont décidés à briser les cadenas sur le portail de l'usine et à entrer dans les bâtiments.
"C'est une autre partie du combat. On sait bien que des fois il faut passer par ce genre d'étapes", explique Karine Salaün, ancienne salariée d'Ecopla.
Le modèle des Fralib
Plusieurs figures emblématiques du syndicalisme étaient présentes pour cette décision historique dans l'histoire d'Ecopla comme Charles Piaget, symbole de la lutte des montres LIP dans les années 70 mais aussi les anciens Fralib. Après quatre ans de combat, ces derniers avaient pu reprendre leur entreprise en SCOP.
"On a mené les actions en justice mais on a aussi mené des actions syndicales en occupant l'usine. Et cela a été une victoire", témoigne Olivier Leberquier, ancien délégué CGT de Fralib.
Le rendez-vous est donc pris le 14 janvier, devant les portes d'Ecopla, à Saint-Vincent de Mercuze.
Voir le reportage de Céline Aubert-Egret et Gilles Ragris avec :
- Karine Salaün, ancienne salariée d'Ecopla
- Olivier Leberquier, ancien délégué CGT de Fralib, directeur de Scopti
- François Ruffin, réalisateur de "Merci patron", rédacteur en chef de Fakir