Ecopla: le nouveau recours en appel des ex-salariés rejeté par la justice

Nouvelle déconvenue juridique pour les ex-Ecopla qui souhaitaient reprendre leur entreprise en SCOP après une liquidation en mars 2016. Selon la présidente de la cour d'appel du tribunal de commerce de Grenoble, les règles de procédure collective ont été appliquées. 

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"Votre combat a été honorable"
a également souligné la présidente de la cour, expliquant toutefois que les ex-Ecopla s'étaient mobilisés trop tard. "Dans le cadre d'une cession on privilégie l'emploi, là c'est une liquidation "sèche" et par conséquent la vente des actifs est faite dans l'intérêt des créanciers". "La cour est là pour appliquer les règles, elle ne peut pas faire autrement", a-t-elle ajouté, leur souhaitant "bon courage".

Ces derniers temps, ils avaient pourtant reçu la visite et le soutien de nombreux politiques, notamment Michel Sapin, le ministre de l’Economie et des Finances.  
Dernier fabricant français de barquettes d'aluminium, l'entreprise Ecopla, placée en liquidation judiciaire au printemps 2016, a été rachetée par un groupe italien, qui ne s'est montré intéressé que par le parc de machines.  

Elle comptait 77 salariés, dont une partie s'est mobilisé pour obtenir de la justice une autorisation de reprise en SCOP en formant plusieurs recours, sans succès pour le moment. 

On ne va pas lâcher"


Prenant la parole pour les porteurs du projet de reprise en coopérative, Christophe Chevalier, ex-délégué CGT, a salué un "combat mené depuis quatre ans et neuf mois": "on ne va pas lâcher, on veut garder notre outil de travail et nos emplois", a t-il ajouté. 

Un pourvoi en cassation "va être discuté", notamment avec l'Union régionale des Scop de Rhône-Alpes, qui a soutenu les salariés, a expliqué M. Chevalier, qui entend obtenir un nouveau rendez-vous auprès de Michel Sapin, rencontre promise il y a un mois à Strasbourg. "On va mettre la pression pour qu'il nous reçoive", a-t-il assuré.

Pour l'instant, Cuki, qui a déboursé 1,5 million d'euros pour la reprise des machines, n'a pas organisé leur déplacement, qui couterait 400 000 euros.

Une autre bataille s'annonce devant le conseil des Prud'hommes. Une cinquantaine de salariés souhaitent demander des dommages et intérêts à leur ancien actionnaire principal Jerry Ren, en grande partie responsable du déclin de l'entreprise en 2014.

Reportage de Céline Aubert-Egret & Gilles Ragris
Intervenants : Laura Pfeiffer,Inspectrice du travail; Ian Dufour,Syndicat CGT Ministère du Travail, Kévin Goutelle Syndicat SUD Travail;


 

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