Le tribunal de Grenoble a prononcé son jugement dans l'affaire des émeutes de Moirans. Sur les douze prévenus, un seul a été relaxé. La peine la plus importante s'élève à deux ans de prison ferme.
Onze prévenus ont été condamnés mercredi à des peines allant jusqu'à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Grenoble pour leur participation
aux émeutes de Moirans (Isère) à l'automne 2015.
Jeudi 22 septembre, au dernier jour du procès, le vice-procureur Michel Coste n'avait requis de peine ferme qu'à l'encontre de trois d'entre eux, réclamant du sursis pour les neuf autres.
Un prévenu a été relaxé au bénéfice du doute. Huit ont écopé de peines de prison ferme (de six mois à deux ans), tandis que trois autres ont été condamnés à du sursis.
Les douze suspects, âgés de 18 à 58 ans, dont un seul détenu, encouraient jusqu'à dix ans de prison. La plupart d'entre eux nient les faits.
Le rappel des faits
Le 20 octobre 2015, plusieurs dizaines d'émeutiers avaient incendié des pneus, palettes et voitures sur une route départementale et bloqué la ligne SNCF Lyon-Grenoble en y jetant des voitures brûlées.
Ils protestaient contre le refus d'un juge d'autoriser la sortie de prison de Mike Vinterstein, 24 ans, appartenant à la communauté des gens du voyage, pour assister aux obsèques de son frère de 17 ans.
Il avait fallu de longues heures aux forces de l'ordre pour rétablir le calme et aucune interpellation n'avait eu lieu le jour des faits, ce qui avait valu au gouvernement d'être taxé de "laxisme" par l'opposition. Trente-cinq véhicules avaient été incendiés et 257 trains retardés ou annulés, pour un préjudice total évalué à plus de 400.000 euros.