"La logique, c'est d'inverser la logique. Dans nos villes et nos villages, la vitesse sera limitée à 30km/h et, par exception, certains axes seront à 50km/h", explique Yann Mongaburu, vice-président EELV de la Métro en charge des déplacements.
##fr3r_https_disabled##A Grenoble, 90% des voies vont passer à 30km/h dès le 1er janvier 2016, contre seulement 25% aujourd'hui. La plupart des communes, de droite comme de gauche, ont rejoint le mouvement, notamment les plus grosses d'entre elles, à savoir Échirolles et Saint-Martin-d'Hères, dirigées par des municipalités communistes.
"Cela va modifier les comportements: quand on roule à 50 km/h, on a des accélérations, des décélérations et des chocs beaucoup plus brutaux. Il s'agit de dire que nos voies sont partagées entre tous les usagers, y compris les piétons", justifie Yann Mongaburu.
Cette généralisation des zones 30 a été rendue possible par le vote de la loi sur la transition énergétique adoptée le 22 juillet dernier.
Dans son dossier de presse, la métropole grenobloise souligne qu'à 30 km/h, le risque de décès lors d'un choc est divisé par neuf par rapport à un choc à 50 km/h. "Un véhicule atteint rarement les 50km/h en ville. Ces quelques pointes de vitesse augmentent la consommation, le bruit de fond et la pollution de l'air pour finalement très peu d'effets sur la vitesse moyenne et les temps de parcours", ajoute la collectivité.Les pointes de vitesse augmentent la consommation, le bruit, la pollution
La vitesse moyenne est ainsi de 18,9km/h lorsque la vitesse est limitée à 50 km/h contre 17,3km/h dans les zones 30, soit une différence de 18 secondes sur un trajet d'un kilomètre.
Au-delà de la circulation, la métropole grenobloise veut aussi "réinventer l'espace public" par la végétalisation, la création d'aménagements pour les enfants, les personnes âgées et les cyclistes, de zones de rencontres, et par la piétonisation.