Le jésuite Dominique Peccoud condamné en appel à de la prison avec sursis pour atteintes sexuelles sur mineurs

Dominique Peccoud, condamné en 2015 à deux ans d'emprisonnement avec sursis, comparaissait en appel depuis le 7 septembre devant la cour d'appel de Grenoble pour atteintes sexuelles sur trois mineurs entre 1990 et 2004. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La cour d'appel de Grenoble a confirmé ce mercredi 19 octobre la condamnation à deux ans de prison avec sursis du Père Dominique Peccoud, âgé de 70 ans, pour atteintes sexuelles sur mineurs.

Cette condamnation a été assortie d'une interdiction définitive d'exercer une activité en contact habituel avec les mineurs ainsi que d'une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS).

Le religieux, ancien conseiller du directeur général du Bureau International du Travail (BIT) de 1996 à 2007, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Après de premières accusations contre lui, il avait été contraint de se dénoncer dans une lettre adressée au parquet en avril 2008, sur pression de sa hiérarchie.

Un prévenu qui "accuse et dénigre les victimes"

Lors de l'audience d'appel en septembre dernier, l'avocate générale avait requis cinq ans de prison, dont deux ferme, critiquant les réponses "pitoyables" du prévenu qui "accuse et dénigre les victimes".

Ancien directeur des études de l'école Sainte-Geneviève de Versailles (1975-1982) et ancien directeur de l'école supérieure d'agriculture de Purpan à Toulouse (1982-1990), Dominique Peccoud n'avait reconnu que des "massages sensuels".

Ils me mettaient sur un piédestal, ils n'arrivaient plus à m'aborder avec la moindre simplicité.

"Je n'ai jamais voulu avoir de contacts sexuels avec ces enfants, avait-il assuré à la barre. Ils me mettaient sur un piédestal, ils n'arrivaient plus à m'aborder avec la moindre simplicité. J'attendais (de ces massages) qu'on puisse avoir des relations plus simples".

Au total, les cas d'une dizaine d'adolescents de familles aisées avaient été évoqués. Il était essentiellement reproché au jésuite des caresses, des attouchements, des massages sur des adolescents dont il partageait souvent le lit, nu, à l'occasion de vacances.

Les faits se sont déroulés sur une longue période dans une maison spirituelle dans le Morbihan, une villa à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), une maison avec sauna à Londres ou un chalet à Morzine (Haute-Savoie).

Reportage de septembre 2016.


Le prêtre, doté d'un fort ascendant sur les enfants, leur proposait des massages après le ski ou le tennis, et en profitait pour leur toucher les parties génitales, selon les victimes.

Aucune victime ne s'est portée partie civile au procès. Mais les débats ont longuement porté sur les accusations du neveu de M. Peccoud, Paul Chabre, 45 ans, qui accuse son oncle de multiples viols et agressions sexuelles dans les années 80 et 90. Ces faits sont toutefois prescrits.

Dominique Peccoud est retraité à Grenoble depuis 2008 où il a rejoint une communauté jésuite.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information