Condamné en 2015 en première instance à deux ans d'emprisonnement avec sursis, Dominique Peccoud, père jésuite, comparaissait ce mercredi 7 septembre devant la cour d'Appel de Grenoble pour atteintes sexuelles sur trois mineurs entre 1990 et 2004.
Dominique Peccoud a été condamné en 2012 a deux ans de prison avec sursis pour des faits d'atteintes sexuelles sur mineurs, entre 1990 et 2004, assorties de l'interdiction d'activité au contact de mineurs ainsi qu'une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles. Le parquet, qui avait réclammé cinq ans d'emprisonnement dont deux ferme a fait appel de la décision, renvoyant le père devant la cour d'appel de Grenoble, ce mercredi 7 septembre. Cette fois, le parquet a requis une peine de cinq ans de prison dont trois avec sursis. L’affaire a été mise en délibéré au 19 octobre.
Le 23 avril 2008, Dominique Peccoud avait fait des aveux par l'intermédiaire d'une lettre au Procureur de la République de Grenoble : "Je viens par la présente […] me dénoncer auprès de vous pour des actes commis à l'égard de plusieurs mineurs. Après m'être brièvement présenté, je vous exposerai d'abord en grands détails ce que furent mes relations à mon neveu Paul Chabre, car il fut le premier que j'ai blessé et celui grâce auquel je viens me dénoncer aujourd'hui de tous les agissements répréhensibles que j'ai pu repérer dans ma vie… Derrière un paravent de respectabilité, j'ai gravement fauté…" a-t-il écrit, comme le relate le JDD dans un article intitulé "le prêtre pédophile qui embarasse les Jésuites". Depuis, le père est revenu plusieurs fois sur ses aveux en tentant de les minimiser. Il a également poursuivit ses activités publiques contre l'avis des Jésuites, donnant des conférences, prenant position dans les médias notamment dans un article pour La Croix, provoquant la colère des victimes notamment son neveu (lire son témoignage), qui a subi pendant plusieurs années les agissements de Dominique Peccoud.