Site d'hébergement d'urgence au Rondeau: le Conseil départemental de l'Isère ne subventionne pas au grand dam de la Ville de Grenoble

La nouvelle majorité du Conseil départemental de l'Isère a décidé de ne plus financer un site d'hébergement d'urgence au Rondeau. Une décision mal vécue du côté de la Ville de Grenoble et du CCAS à l'heure où le site accueille 28 ménages en très grande précarité. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Chacun doit prendre sa part et seulement sa part!", s'était exclamé Jean-Pierre Barbier lors de son premier discours au Conseil départemental de l'Isère. Dans la foulée, il mettait en exergue sa décision ferme de se limiter aux demandes de l'Etat en matière d'hébergement d'urgence. "Ce qu'une majorité fait, une autre peut le défaire", avait-il expliqué pour justifier son choix d'annuler la participation du Conseil départemental au financement d'un site d'hébergement d'urgence au Rondeau, dans l'agglomération de Grenoble. 

Le 13 mars, la commission permanente du Département de l'Isère avait pourtant octroyé au CCAS de la Ville de Grenoble une subvention d'investissement de 93.000 euros pour l'aménagement du site. Le 30 avril, la nouvelle majorité départementale a voté une délibération annulant l'octroi de cette subvention.

Eric Piolle, maire de Grenoble, et la municipalité déplorent aujourd'hui cette décision.

Le Rondeau accueille actuellement 28 ménages, soit 123 personnes, dont 67 personnes hébergées auparavant par l'Etat dans le foyer Verlaine, sur la commune de Grenoble. Les 56 autres personnes sont issues du dispositif préfectoral d'hébergement d'urgence, dont l’hébergement est financé par l'Etat.

Je suis atterré"

Selon la mairie, "toutes ces personnes sont engagées dans des démarches d'insertion prenant en compte leur profil, et bénéficient de suivis sanitaires et sociaux. Les jeunes et les enfants ont accès à un accompagnement éducatif. Aucun trouble au voisinage n'a été constaté au Rondeau."

"Je suis atterré par la forme que revêt cette décision", explique Alain Denoyelle, vice-président du CCAS, "si l'alternance fait partie intégrante de la vie démocratique, je déplore qu'ici le changement de majorité condamne les plus fragiles à encore plus de précarité. Je le déplore d'autant plus que la loi donne au Département la compétence en matière de protection maternelle et infantile. A l'heure actuelle on compte, sur le site du Rondeau, 11 enfants de moins de 3 ans et 3 mères isolées."
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information