Les agriculteurs bas-rhinois mobilisés depuis dimanche soir pour bloquer les camions étrangers à la frontière, ont décidé de lever les barrages filtrants après avoir obtenu un accord de principe pour rencontrer Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture.
Les agriculteurs alsaciens ont décidé lundi après-midi de lever les barrages qu'ils avaient érigés à la frontière avec l'Allemagne, après avoir obtenu un rendez-vous avec le ministre de l'Agriculture, ont annoncé leurs représentants à l'issue d'une réunion avec le préfet. "On lève les barrages dans l'immédiat", a déclaré devant des journalistes le président de la FDSEA du Bas-Rhin, Franck Sander, tout en précisant que les agriculteurs du département resteraient mobilisés "en attendant des résultats".
"D'ici à la fin du mois d'août, il y a des choses qui vont se passer", a-t-il dit, laissant notamment entendre que des actions pourraient viser la grande distribution et "ceux qui ne jouent pas le jeu" des engagements pris auprès des pouvoirs publics. Les agriculteurs du Bas-Rhin avaient installé depuis dimanche vers 22H00 des barrages sur six passages routiers entre la France et l'Allemagne, dont cinq ponts, visant uniquement les camions venant d'outre-Rhin et transportant des produits agroalimentaires ou des matières premières agricoles.
Ces actions visaient à dénoncer les "distorsions de concurrence" dont ils s'estiment les victimes au profit de leurs homologues étrangers, en raison de la "surenchère de normes" en France et des différences entre les coûts de la main-d'oeuvre. Ces questions ne sont pas traitées dans le cadre des mesures annoncées récemment par le gouvernement, estiment-ils. Ils comptent évoquer ce problème lors d'un rendez-vous avec le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, dont le principe a été acté lundi après-midi lors d'une réunion avec le préfet, ont-ils expliqué.
Depuis dimanche soir, les agriculteurs ont contraint entre 300 et 400 camions étrangers à rebrousser chemin à la frontière, selon les sources syndicales interrogées.
Plan de soutien à l’élevage : les mesures d’urgence de soutien aux éleveurs en difficulté
D’ici le mois de septembre, des réunions seront organisées avec les acteurs du secteur bancaire, les représentants de la distribution, et également avec les responsables de la restauration hors domicile, afin de mobiliser tous les acteurs et leviers localement disponibles, a indiqué la préfecture dans un communiqué.Parmi les vingt-quatre mesures d’urgence de soutien à l’élevage proposées, les éleveurs en difficulté pourront bénéficier de différentes dispositions qui peuvent concerner :
- la restructuration des dettes pour les jeunes agriculteurs et récents investisseurs avec une prise en charge de frais financiers et la garantie bancaire de la Banque Publique d’Investissement ;
- les cotisations sociales par des mesures d’assouplissement d’échéances de paiement des cotisations personnelles et employeurs ou une prise en charge des cotisations éleveurs ;
- des mesures fiscales permettant l’exonération de taxes foncières, l’assouplissement des remboursements des crédits de TVA ou le report des échéances de paiement des impôts sur le revenu ou les sociétés.
Pour en bénéficier, les éleveurs en difficulté doivent s’adresser directement à la Direction Départementale des Territoires (DDT) dont ils dépendent, à leur Mutualisté Sociale Agricole (MSA )et à leur administration fiscale, ceci avant le 30 septembre 2015.
Bas-Rhin : les agriculteurs ont refoulé plus de deux cents camions à la frontière http://bit.ly/1JK2ZQVDes...
Posted by France 3 Alsace on lundi 27 juillet 2015