Les doutes s'accroissent à St Martial d'Artenset où quatre départs de feu ont été observés en deux semaines. Les enquêteurs ont du mal à croire à une origine accidentelle. Ils commencent même à s'interroger sur l'origine du feu à Fraisse où 7 hectares supplémentaires sont partis en fumée jeudi
Difficile de croire à une pure coïncidence après tous ces départs de feux successifs, surtout lorsqu'ils sont concentrés dans un périmètre aussi réduit. Mardi à St Martial d'Artenset en quelques heures, deux foyers distincts se sont déclenchés à quelques centaines de mètres l'un de l'autre seulement, réduisant en cendres plusieurs milliers de mètres carrés de prairies et de forêts ! Et ce n'est pas un évènement isolé. Sur ce même secteur, dans un périmètre de moins de deux kilomètres, quatre incendies se sont déclarés en moins de deux semaines. Hier c'est à Fraisse, à peine une quinzaine de kilomètres de là, que 7 hectares ont pris feu. Sans tirer de conclusion hâtive, il y a tout de même de quoi se poser des questions.Comme c'est l'usage lorsque les causes accidentelles ne sont pas avérées, la brigade de recherche de la gendarmerie de Périgueux a donc fait appel aux techniciens de l'identification criminelle pour relever toutes les traces susceptibles d'accréditer la piste criminelle. Il s'agit notamment de relever la présence éventuelle de dispositifs de mise à feu, des combustibles ou des mèches par exemple, et de retracer l'évolution du sinistre pour remonter au point de départ du feu où il est plus facile de trouver des indices. Une enquête de voisinage est également menée pour recueillir d'éventuels témoignages sur la présence d'une personne suspecte aux abords du sinistre.
Un travail de fourmi mais qui peut donner des résultats car il est rare que les enquêteurs ne finissent pas par mettre la main sur un indice révélateur.