C'est le designer italien Arturo Vittori qui fabrique ces jarres géantes en bambou. Une d'entre elles est installée dans la cour de la mairie de Bordeaux du 12 mai au 6 juin. Mais au-delà de l'esthétique, sa technologie pourrait permettre de récupérer l'air de l'eau dans les regions désertiques.
Le Warka Water de l'architecte et designer italien Arturo Vittori est exposé dans la cour de l'Hôtel de Ville avant son installation dans l'exposition "Constellation.s".
"Dans les communautés rurales d'Ethiopie, l'approvisionnement en eau est un combat quotidien. Le projet expérimental Warka Water propose un système simple et naturel de collecte de l'eau, conçu pour être géré collectivement par ses utilisateurs. Autonome en énergie, peu coûteux, facile à monter, il prend la forme d'une tour en bambou de 12 mètres de haut." (Arc-en-rêve)
Warka Water viedrait du mot warka, le nom d'un figuier africain particulièrement fertile... Tout un symbole là où l'eau potable fait cruellement défaut...
Même dans les régions les plus arides, le taux d’humidité atmosphérique peut atteindre 20 %. L'idée de cette tour, c'est de collecter l'humidité présente dans l'atmosphère et pourrait fournir jusqu’à cent litres d’eau potable par jour.
Des tours de 12 mètres de haut constituées d'un filet en matière synthétique qui condense la vapeur d'eau qui ruisselle jusqu'en bas, dans un réservoir. Le tout maintenu par une structure en matériaux légers et naturels (bambou) et qui ne pèse qu'une soixantaine de kilos...
Une tour coûte environ 550 dollars, mais elle pourrait, ensuite, être construite par les habitants eux-même...
Cinq prototypes ont déjà été fabriqués et exposés, notamment à la biennale de Venise.
Ecoutez Arturo Vittori, le designer (interrogé par J. C. Lacoste et P. Lécuyer)
En savoir plus sur le "Warkawater" en Ethiopie (en anglais) :