La fin annoncée des cabines téléphoniques inquiète dans les campagnes

Elles étaient 300 000 il y a 20 ans, il en reste 41 000 aujourd'hui. Dans un an, elles auront complètement disparu du paysage français. Une perspective qui ne réjouit pas les élus des petites communes, où le portable a du mal à passer et où les plus démunis utilisent régulièrement ce service.

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C'est un article de la loi Macron votée le 10 juillet dernier qui a signé l'arrêt de mort des cabines téléphonique. L'article stipule que ce n'est désormais plus un service universel. L'opérateur historique Orange, qui attendait cette décision depuis longtemps, peut donc les supprimer. 

Car ces installations utilisées une minute par jour, en moyenne, selon Orange, coûtent cher en entretien. 14 millions d'euros en 2014, 8 millions en 2015. 

Elles restent toutefois le seul recours en cas de panne de réseau électrique ou mobile et le seul moyen de téléphoner pour certaines personnes.

"Je pense à certains ménages qui ne sont pas aisés" nous explique Alain Capdevielle, le maire de Listrac-Médoc, une commune rurale girondine implantée entre vignes et forêts. "Ils ne peuvent pas se payer des forfaits avec beaucoup d'heures d'appel, n'ont pas forcément de ligne fixe chez eux, et pour joindre la CAF ou certaines administrations, qui exigent de longs temps d'attente, ils utilisent ces cabines".

Même inquiétude parmi les habitants, nombreux à être exclus de la zone de couverture mobile. Hélène, qui réside dans un hameau voisin, et propriétaire d'un gîte, avoue que pour passer ses coups de fils, elle doit souvent sortir de chez elle pour capter du réseau. Elle assure aussi que la cabine du village est bien utile pour les touristes et pour les travailleurs saisonniers dans les vignes. "Les personnes quand elles sont au gîte et non joignables vont à la cabine pour joindre et rassurer leurs proches".

En compensation du démontage des cabines, Orange s'est engagé à couvrir 100% des zones blanches en 2G d'ici un an et en 3G en 2017.

Regardez le reportage de Marie Neuville et Didier Bonnet à Listrac-Médoc

Reportage à Listrac-Médoc où les portables ont du mal à passer et où les plus démunis utilisent encore la cabine publique

Interviennent dans ce reportage :
- Alain Capdevielle
Maire de Listrac-Médoc
- Hélène Saboureux
habitante du hameau de Bernones

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