Il y a deux ans et demi, un camion-camion citerne transportant de l'anglamol 99, un lubrifiant industriel, perdait sa cargaison polluante après un accrochage à Bénesse-Maremne, dans les Landes. Depuis, les riverains tentent de faire nettoyer la zone contaminée, pour l'instant sans succès.
Lors du week-end de la Pentecôte 2013, deux camions entrent en collision sur l'A63 à hauteur de Bénesse-Maremnes. L'un des poids-lourd, un camion-citerne, perd alors son chargement : des milliers de litre d'un lubrifiant industriel, l'Anglamol 99.
Peu après, certaines municipalités interdisent pendant quelques jour la baignade par crainte d'une pollution découlant de l'accident. Le port de Capbreton, le lac d'Hossegor et les plages de deux communes sont interdits aux baigneurs.
Des riverains non-informés de la nocivité de l'Anglamol
Jean-Claude Duronea, riverain, n'apprend que trois semaines plus tard, et presque par hasard, que le produit est nocif. Il se souvient : "c'est arrivé à midi, le camion a été sorti à minuit, pendant trois semaines à un mois, on ne m'a pas donné de nouvelles. C'est un monsieur qui passait devant chez moi pour aller faire des relevés qui m'a dit 'c'est un produit nocif, monsieur'".
Ce propriétaire se sent abandonné : il ne comprend pas l'absence d'information de la part des élus.
Un polluant qui rejoint les cours d'eau
Après l'accident, les barthes, - les plaines inondables longeant les cours d'eau- sont contaminées.
Quelques mois plus tard, les riverains de la zone polluée se regroupent en association pour faire entendre leurs voix.
Ils engagent des démarches pour demander la dépollution de la zone. Pour l'instant, sans résultat : " On m'a simplement répondu : adressez-vous au tribunal" raconte Marie-Claude Germain, présidente de l'association Bénesse-Environnement. "Depuis, chaque fois que je demande un résultat, c'est la même chose, et cela dure depuis deux ans" regrette-t-elle.