Des traces de radioactivité articielle ont été constatées dans les Pyrénées, en Béarn. L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire vient de publier un rapport. On retrouve du césium 137 dans le sol.
Élément radioactif, le césium 137 est présent dans le sol des montagnes béarnaises. Il serait issu des retombées des tirs d'essais nucléaires atmophériques des années 50 à 80. C'est ce qu'affirme un rapport publié le 26 avril dernier par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. "Certaines zones du territoire métropolitain témoignent encore de niveaux de radioactivité supérieurs ou très supérieurs à ceux observés sur le restant du sol français. [...] Ces zones éparses sont situées principalement sur des reliefs : Le Massif-Central, les Pyrénées, le Jura, les Vosges, les Alpes du Sud et l'Est de la Corse".
L'étude menée par les chercheurs de IRSN met en évidence que le césium 137, que l'on retrouve dans l'Ouest de la chaine des Pyrénées, est bien présent dans le sol mais également dans la chaîne alimentaire.
Différents prélèvements ont été effectués en 2013 et 2014 au dessus de Laruns, au col de Besse, au niveau de la cabane de Quèbes ou encore de Goust. "Sur les zones d'étude retenues, des échantillons divers (sols, herbages, laits, fromages, baies, champignons et gibiers) ont été prélevés en 2013-2014 et ont donné lieu à la mesure de l'activité du césium 137".
Le lait de brebis mais également le fromage contiennent d'infimes éléments radioactifs. Ces doses sont totalement inoffensives pour l'homme mais la mesure de l'activité du césium 137 se distingue nettement de ce qui est constaté sur le reste de produits laitiers français.
Ces traces de radioactivité artificielle issues des retombées d'essais nucléaires constatées dans les Pyrénées ne représentent aucune menace pour la santé des hommes. Le rapport précise en revanche que "l’incorporation de césium via l’ingestion de denrées peut toutefois devenir non-négligeable pour les personnes consommant beaucoup de champignons et de gibier issues des zones les plus touchées".
Quelques précisions sur ce rapport de l'IRSN avec l'éclairage de Philippe Renaud, spécialiste de la radioactivité dans l'environnement à l'Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire.