Deux enseignantes de Vieille-Brioude en Haute-Loire comparaissaient, mardi après-midi, devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay pour violences volontaires sur mineurs de moins de 15 ans.
Deux institutrices d’une école de Haute-Loire étaient jugées, mardi, devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay. Il leur était reproché des méthodes d'un autre temps : fessées, cheveux tirées, claques ou exclusion des enfants de 5 à 7 ans dans le couloir de l'école.
Deux familles se sont portées parties civiles.
A la barre, deux enseignantes quinquagénaires, chevronnées, mais qui ont connu toutes deux des problèmes personnels. L'une est visée par deux enfants de CE1.
Cheveux tirés, claques. L'institutrice reconnait des gestes inappropriés, « j'avais des problèmes de discipline mais je ne suis pas un montre » dit-elle pour s'excuser.
Le cas de sa collègue de grande section-CP est plus grave. Une douzaine de témoignages mettent en cause ses méthodes. Elle traitait certains enfants de limaces, criait en classe, parfois donnait des coups sur la tête des enfants avec un livre ou un cahier. Mais pour elle, ce n'était pas de la violence et l'affaire a pris une ampleur disproportionnée.
Ce n'est pas l'avis de l'avocat des parents de Ronand et Mathis, qui ont révélé l'affaire en portant plainte. Selon Maître Jean-Louis Terriou, avocat des parties civiles : « il s’agissait de punitions qui allaient au-delà de ce qui était raisonnable. On a des enfants qui ne voulaient plus aller à l’école, on a des enfants qui avaient peur, on a des enfants qui avaient des problèmes d’incontinence… »
Pour le Procureur de la République, l'école doit être un sanctuaire pour l'enfant, et les preuves sont nombreuses. Il ne s'agit donc pas d'un complot contre les institutrices comme certains le laissent entendre.
Le procureur a requis une peine symbolique de 500 euros d'amende contre la première enseignante et une peine un peu plus lourde contre la seconde : 500 euros également plus deux mois d'emprisonnement.