A Lyon, une plongée au cœur du mystère des "arêtes de poisson", ce patrimoine méconnu

Sous les collines de la Croix-Rousse se cache un patrimoine qui recèle de nombreux mystères : les arêtes de poisson. Un dédale de puits et de galeries de plusieurs dizaines de mètres de longueur. Un ouvrage qui remonte à l’Antiquité. Visite de ce lieu insolite. ©France 3 Rhône-Alpes

Sous les collines de la Croix-Rousse se cache un patrimoine qui recèle de nombreux mystères : les arêtes de poisson. Un dédale de puits et de galeries de plusieurs dizaines de mètres de longueur. Un ouvrage qui remonte à l’Antiquité. Visite de ce lieu insolite.

C’est un lieu unique au monde. Trente-deux galeries de 30 mètres de longueur et identiques partent de deux tunnels centraux et superposés. C’est pour cela qu’on nomme cet endroit : les arêtes de poisson.

Avec des puits de 80m de profondeur, de l’eau en permanence, des échelles rouillées et pas de sécurisation, c’est un réseau encore inaccessible au public.

« Ce n’est pas un ouvrage prévu actuellement pour accueillir beaucoup de monde, des personnes qui n’ont pas l’habitude de transiter par des galeries, de transiter dans des ouvrages qui ont beaucoup de dénivelé, des risques de chute, de l’humidité, des risques de chocs », explique ainsi Bruno Pérez, responsable du service galeries au Grand Lyon.

2 km de galeries


La ville de Lyon a mis au jour ces 32 arêtes de poisson en 1959. Une datation au carbone 14 a permis de situer la construction entre - 400 et le début de notre ère.

« Ce réseau est conséquent. Nous avons plus de 2 km de galeries qui sont sûrement à mettre en lien avec un ou plusieurs édifices de surface, dont on ne connaît pas la nature. On ne sait que très peu de choses en termes d’archéologie sur la moitié supérieure de la colline. Ce sont, à mon avis, des galeries de services qui ont servi à desservir, aussi à stocker éventuellement dans certains espaces », pense Emmanuel Bernot, archéologue de la ville de Lyon.

L’origine reste inconnue. Ce qui est sûr, c’est que la Croix-Rousse était à l’époque inhabitée. Seuls le sanctuaire des Trois Gaules et l’amphithéâtre existaient.

Trois entrées permettent d’accéder aux galeries. Des portes verrouillées mais que certains forcent parfois, au risque de dénaturer l’ouvrage, et surtout, sans conscience du danger.

Mais face à l'intérêt que provoque ce lieu, des visites virtuelles pourraient être créées.
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