Le canal de Bourgogne sauvé des eaux ? Le détail des 90 millions d'euros pour développer la filière fluviale

Une enveloppe de 90 millions d'euros va permettre le développement de la filière fluviale notamment autour du canal de Bourgogne. Ces fonds proviennent d'un accord entre les Voies navigables de France (VNF), la région Bourgogne-Franche-Comté et l'État. Voici un aperçu des actions rendues possibles grâce à ce partenariat.

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En cette mi-novembre, la saison fluviale touche à sa fin sur le canal de Bourgogne. Les bateaux sont rentrés dans les hangars pour des révisions et quelques coups de peinture.

Il faudra être prêt dès mars pour la reprise des activités nautiques et touristiques. Et le canal, lui aussi, pourrait bien avoir droit à un coup de neuf. Un accord signé entre les voies navigables de France (VNF), la région Bourgogne-Franche-Comté et l'État français a débloqué un chèque de 90 millions d'euros. Cette coopération annonce aussi une gouvernance partagée et plusieurs projets.

Voici les principales actions évoquées pour développer la filière fluviale dans la région.

La gestion de l'eau 

La gestion de l'eau prend une place centrale dans le plan annoncé par VNF. Parmi les objectifs annoncés, il y a la réhabilitation du barrage du lac de Panthier. Le plus grand plan d'eau de Côte-d'Or fait partie de l'un des cinq réservoirs qui a pour fonction d'alimenter le canal de Bourgogne en eau.

Nicolas Vadrot, chef du service développement de VNF, en dit plus au micro de Valentin Canaux et Rodolphe Augier, nos journalistes sur place : "Grâce au CPER (contrat de plan état et région), la réhabilitation du barrage de Panthier pour 15 millions d’euros (devrait permettre) de s’assurer une ressource quantitative plus importante de l’eau."

 

Le barrage-écluse d'Avanne (Doubs) sera aussi remis en état pour un coût estimé à 3 millions d'euros. Les rigoles d'alimentation auront  droit à un coup de neuf pour 4,5 millions. Enfin, dans un communiqué de presse, VNF annonce des travaux pour réduire les fuites sur les canaux de Bourgogne en Côte-d'Or, dans l'Yonne et en Saône-et-Loire.

Car par le passé, les épisodes de sécheresse avaient pu rendre la circulation des bateaux difficiles, voire impossible. En 2022, une portion avait été fermée à la navigation par exemple. La ressource en eau est donc plus que jamais une préoccupation.

Un développement du fret ?

Dans le souci de développer le canal de Bourgogne, il y a aussi l'aspect économique. Le fret fluvial représente près de 2,3 millions de tonnes de en circulation sur l'Yonne (0,8 million) et la Saône (1,5 million).

Nicolas Vadrot voit aussi le fret comme une avancée pour "la transition écologique". Il explique que le projet a des ressources intéressantes à développer : "Il ne faut pas oublier le potentiel de développement qu’il y a sur le territoire de la Bourgogne-Franche-Comté avec des ports comme Pagny, Chalon-sur-Saône ou Mâcon, sur lesquels beaucoup de choses restent à faire mais où l’on sent une dynamique prendre."

Dans son communiqué, VNF rappelle que "le fluvial est le mode de transport le plus écologique car il nécessite quatre fois moins d’énergie et émet cinq fois moins de CO2 pour une tonne de marchandises". Par exemple, pour un convoi fluvial de 4 500 tonnes représente quatre trains de fret ou 220 camions. Dans le but de développer ce mode de transit voici les trois points étudiés :

  • Régénération des écluses en vue de la téléconduite sur l’Yonne navigable (environ 3.5 M€),
  • Soutien du projet de plateforme trimodale au port de Gron (Yonne),
  • Lancement d’une étude sur les retombées économiques des ports de Pagny, Chalon-sur-Saône et Mâcon (Saône-et-Loire).

Quel avenir pour les maisons éclusières ?

Voici un maintenant un sujet épineux : la gestion des maisons éclusières. Que faire de ces vestiges parfois abandonnés ?

Nicolas Vadrot aborde le sujet de lui-même : "Il y a d’autres opérations sur lesquelles on est en train de construire et stabiliser de façon opérationnelle. Notamment sur un sujet très important pour les territoires et pour les habitants qui est la question des maisons éclusières. Pour rappel nous avons plus de 500 maisons éclusières, pour lesquelles il faut qu’on dessine un nouvel avenir et un nouvel usage."

Reste à voir quel futur sera imaginé pour ces bâtiments qui ponctuent le canal à chaque écluse. En plus de ces projets, le développement du tourisme et la préservation de l'environnement continueront d'être au cœur des actions de VNF et de ses nouveaux partenaires.

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