Faire passer votre voiture au contrôle technique gratuitement, c'est possible. Il ne vous en coûtera rien, ou presque. En échange, un site internet enregistrera vos données et s'en servira pour des propositions commerciales ciblées.
Le contrôle technique, ce passage obligé pour tous les véhicules de plus de quatre ans. Un passage qui fait souvent mal au portefeuille. Il coûte environ 70 euros.
Mais certains trouvent la solution sur internet. Comme dans beaucoup d’autres domaines, il permet de payer moins cher. Et une start-up clermontoise, Controletechniquegratuit.com permet a trouvé le bon filon. Comme son nom l’indique, il permet de ne pas payer ce service.
0 euros, mais à quel prix ? Comme souvent, rien n’est gratuit : le client doit fournir un maximum d’informations : cartes grises ou vertes, factures d’entretiens, quittance d’assurance. La somme des données personnelles fournies joue sur le financement du contrôle dans un centre agréé.
« Si j’ai un utilisateur qui dit "J’ai souhaité répondre à 80 % de votre questionnaire mais il y a 20% du questionnaire qui me dérange", nous proposons de payer 80% du prix du contrôle technique et la personne doit payer les 20% restants, donc à peu près 12 ou 13 euros », explique Jonathan Habersztrau, fondateur de controletechniquegratuit.com.
Des données "Jamais transmises"
Ceux qui financent, ce sont des partenaires de la plate-forme : partenaires automobiles, garagistes ou assureurs par exemple, en échange de clients potentiels et ciblés. Mais toutes les informations personnelles sont censées rester dans la start-up pour être traitées en interne.
« Notre modèle est de mettre en relation des gens et donc de les inciter à remplir leur carnet d’entretien internet et dès lors, de leur proposer des bons plans à partir de leurs données. Mais elles ne sont jamais transmises ni revendues ou louer à qui que ce soit », affirme le fondateur.
Un marché de niche
Jacques Guillermin, un patron qui gère trois centres sur l’agglomération lyonnaise travaille indirectement pour "Controletechniquegratuit.com". Il dit s’être inscrit par curiosité sur des plateformes internet. Mais c’est seulement 1 ou 2 % de son activité, soit quelques heures creuses comblées :
« Je vois bien les créneaux que leur ouvre au niveau des centres : ils n’arrivent pas à les combler. Il y a l’attrait de la remise mais si cela devient un peu compliqué sur internet, c’est fini, les gens ne cliquent pas. Ils lisent mais ne valident pas », témoigne Jacques Guillermin, gérant Control' Auto et président du Conseil des Professionnels de l'Automobile Auvergne-Rhône-Alpes.
Une validation sur laquelle compte la start-up. Elle a prévu 52 embauches dans les trois ans au service client de Clermont-Ferrand où ils ne sont aujourd’hui que deux.