Il ne reste rien de la stèle qui rendait hommage aux 44 enfants et 7 adultes déportés après la rafle d'Izieu le 6 avril 1944.
"La stèle a été profanée, brisée et arrachée. Tout est enlevé". Jean Lévy le président régional de l'association des Filles et fils de déportés juifs de France (FFDJF) a été prévenu lundi 7 août au soir de la profanation par la mairie du 7e arrondissement de Lyon.
Il ne reste plus rien de la stèle érigée à Lyon en mémoire des 44 enfants juifs et les 7 adultes déportés après la rafle d'Izieu, dans l'Ain.
"C'est d'autant plus grave que nous venons de célébrer les 30 ans du procès de Klaus Barbie", le responsable de la rafle d'Izieu, note Jean Lévy.
Reportage de Maryne Zammit et Béatrice Tardy. Montage de Claire Thomas.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, chargé des relations avec les cultes, s'est indigné dans un communiqué en estimant que "cet acte lâche et odieux heurte la mémoire des victimes et constitue un affront aux valeurs de la République."
Cet acte lâche et odieux heurte la mémoire des victimes et constitue un affront aux valeurs de la République.https://t.co/Fkf32Eh68V
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 7 août 2017
Dans ce communiqué, l'ancien maire de Lyon dit souhaiter que "tout soit mis en oeuvre pour identifier les auteurs de cet acte afin qu'ils aient à en rendre compte."
Nous sommes effondrés mais nous ne baissons pas les bras
La stèle, qui portait les noms de toutes les victimes, se trouvait dans un jardin derrière le Centre d'histoire de la Résistance et de la Déportation dans le 7e arrondissement.
"Nous sommes effondrés mais nous ne baissons pas les bras. On va la reconstruire", a assuré Jean Lévy, précisant qu'il allait "porter plainte, avec la mairie de Lyon".