Campagne des maires anti-loup: "l'Etat doit prendre en compte l'urgence"

Invité sur le plateau de France 3 Alpes, Pierre-Yves Bonnivard, président de l'Union pour la sauvegarde des activité rurales et pastoles, est revenu sur la campagne anti-loup de plusieurs maires de communes de montagne. Il dénonce une situation d'urgence face à certaines meutes.  

L'image n'est pas passée inaperçue. Elle a même fait le tour d'internet. Plusieurs maires de communes de montagne posant fusil à la main, menaçant de recourir au braconnage du loup, alors que le Plan National 2018-2023 est en phase de discussion. 

Or syndicats d'éleveurs, associations et représentants de l'État ne parviennent pas à se mettre d'accord sur les conditions du renouvellement de ce plan quinquennal.

Le 9 octobre les éleveurs manifestaient à Lyon. Ils demandent au ministre de la Transition Ecologique Nicolas Hulot et au ministre de l'Agriculture Stéphane Travers d'être remis au coeur du dispositif. 

Invité sur le plateau du journal de France 3 Alpes, Pierre-Yves Bonnivard est revenu sur cette campagne anti-loup. Le maire de Saint-Colomban-des-Villards (savoie) est également le président de l'Union pour la Sauvegarde des activités rurales et pastorales. 

D'après lui, il s'agit là d'une "photo d'alerte". "Les maires ont le devoir de faire remonter les informations", explique-t-il. Il dénonçe une pression sur les acteurs agricoles, une détresse qui pourrait inciter à "commettre des actions en dehors du cadre légal".

"Nous avons des activités économiques à préserver", précise-t-il, avant d'ajouter que "la pression du loup est trop importante". 


"L'Etat doit prendre en compte la situation d'urgence" ajoute-t-il. "Nous aurions besoin de renfort humain et matériel, ainsi que d'une souplesse administrative" (...) Toutefois "tous les loups ne posent pas problème".


Interview de Pierre-Yves Bonnivard:
Intervenant : Pierre-Yves Bonnivard





Les points du Plan Loup qui font débat
- L’indemnisation des victimes des loups conditionnée au bon usage des mesures de protection. Cette mesure est particulièrement critiquée par les éleveurs et les acteurs agricoles. Ils considèrent en effet que bon nombre de troupeaux ne sont pas efficacement protégeables, malgré les bergers, les clôtures et les chiens.

- La disparition du tir de prélèvement au profit du tir d'effarouchement. Le prélèvement est pratiqué par des chasseurs habilités à tuer le loup dans le but de protéger une zone. Mais ces tirs pourraient être interdits avant la fin de l'été 2018. Les éleveurs demandent une souplesse administrative dans la définition du plafond de prélèvement, qui prenne en compte, au fil de l’année, la réalité vécue par les éleveurs et les troupeaux. 
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