En octobre 2016, la municipalité trongétoise lançait un appel à l'aide pour trouver son futur boulanger. Une vingtaine de candidatures plus tard, elle a retenu un jeune couple originaire de Nantes pour devenir les porteurs de projet.
« Tronget cherche boulanger désespérément » : l’appel à l’aide avait été lancé par la municipalité fin octobre. Car pour pouvoir boucler son projet de création de boulangerie dans le village, elle devait à tout prix trouver les porteurs de projet avant la fin de l’année 2016… Relayé par les médias locaux, le message a été entendu. Près de deux mois plus tard, la mairie a reçu plus d’une vingtaine de candidatures et trouvé les heureux élus : Ousmane Gningue et Audrey Lucas. Le couple, âgé de 25 ans et originaires de Nantes, compte bien démarrer son activité dès 2018.De "bons produits"
Pour Ousmane, ce qui a été primordial, c’est le fait d’avoir sa propre boulangerie « dans une ville à taille humaine où on peut avoir un contact avec le client de façon assez rapide ». Il compte sur « ses bons produits » et « le bouche-à-oreille » pour lancer son activité et prospérer.
L’autre motivation essentielle ? « La vie de famille », explique le couple. A l’heure actuelle, Ousmane est boulanger, Audrey gestionnaire de prévoyance et ils ont des rythmes « complètement différents », avoue la jeune femme. Alors avec deux enfants, « la vie de famille c’est un petit peu compliqué », poursuit-elle.
Travailler en circuit court
C’est d’ailleurs cette envie de s’installer ensemble qui a fait la différence dans leur dossier reconnaît le premier adjoint au maire, Jean-Marc Dumont. « On a privilégié un vrai projet de couple, avec aussi l’idée d’aider deux jeunes », argumente-t-il. Le pain muësli noisettes-raisins-abricots préparé par Ousmane et la gelée de pommes confectionnée par Audrey lors de leur entretien début décembre ont achevé de convaincre la municipalité. « On est gourmand à Tronget », glisse l’élu Front de gauche dans un éclat de rire.
La décision finale a été prise mi-décembre. Le couple n’a pas perdu de temps : ils sont venus dès début janvier pour rencontrer l’architecte, le comptable ou encore le meunier, Jean Roche, installé à moins de 10 km. « On les met en relation avec les acteurs locaux pour travailler en circuit court », souligne Jean-Marc Dumont. Pour Jean Roche, « une boulangerie rurale, ça représente environ 2 à 4 tonnes de farine par mois en moyenne ».
Surtout que la future boulangerie de Tronget a du potentiel. En plus des 930 habitants du bourg, près de 4 000 véhicules passent en moyenne chaque jour par le carrefour où elle sera implantée. Désormais, il ne reste plus qu’à boucler le montage financier et démarrer les travaux. L’ouverture est prévue pour juin 2018.