A Moulins, les responsables du centre scolaire catholique Saint-Benoît sont sous le choc après la révélation de l'incarcération et de la mise en examen pour viols et agressions sexuelles d'un intervenant extérieur chargé de préparer des spectacles. Les faits auraient eu lieu entre 2008 et 2011.
A moins d'une semaine de la rentrée, la situation est compliquée. Les responsables de l'établissement scolaire catholique moulinois Saint-Benoît restent sous le choc après la révélation de l'incarcération et de la mise en examen pour viols et agressions sexuelles d'un intervenant extérieur.
Les faits auraient eu lieu entre 2008 et 2011 alors que cet homme résidant dans le Maine-et-Loire réalisait les spectacles de fin d'année avec les élèves.
La congrégation Notre-Dame vient en aide aux responsables de l'établissement pour rassurer les parents d'élèves.
"Au moment de la rentrée en plus, nos premières pensées vont pour nos anciens élèves et leurs familles" indique Cécile Gausson, chef d'établissement. "Certains professeurs ont sans doute connu les élèves, donc forcément, nous sommes très très affectés."
Un intervenant extérieur chargé des spectacles de fin d'année
Le choc est d'autant plus fort que le personnel enseignant de l'établissement avait participé aux spectacles de fin d'année donné au théâtre de Moulins. Ces représentations faisaient alors la fierté de Saint-Benoît. A l'époque où se seraient produits les faits, entre 2008 et 2011, aucune rumeur, aucune suspicion n'avaient émergé. Rien de suspect, rien qui aurait pu déclencher une enquête.Jean-Michel Battut, délégué de tutelle de la congrégation Notre-Dame explique : "si il y a suspicion, la consigne est très nette : on avertit immédiatement la police. Immédiatement. C'est-à-dire que sans chercher à aller plus loin, sans chercher à faire son enquête personnelle, on prévient immédiatement la police."
Libérer la parole des victimes
Pour essayer de remédier à ce genre de situation si elle se répétait, pour éviter les silences qui peuvent durer des années, l'établissement va devoir innover pour libérer la parole des élèves. Cécile Gausson précise : "Il va vraiment falloir qu'on travaille au niveau de l'éducation des enfants pour qu'ils puissent parler, s'exprimer, trouver une personne en qui ils ont confiance au sein de l'établissement pour qu'ils disent ce qu'ils ont sur le cœur ou ce qui se passe."L'homme suspecté de viols et d'agressions sexuelles est incarcéré depuis mars dernier à la maison d'arrêt de Riom.
L'affaire est suivie par le pôle de l'instruction criminelle du Parquet de Cusset. Pour l'instant 9 jeunes femmes seraient concernées. 6 auraient déjà porté plainte. L'établissement Saint-Benoît va se porter partie civile.