Sainte-Mère-Eglise : 24 mois de prison avec sursis requis contre l'ex-directeur du Musée Airborne

Les objets militaires des collections du Musée Airborne de Sainte-Mère-Eglise faisaient-ils l'objet d'un trafic occulte orchestré par Patrick Bunel, l'ancien directeur ? C'était l'objet du procès qui s'est tenu mardi à Cherbourg (Manche).

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Y avait-il un trafic d'objets de la Seconde Guerre mondiale lié au musée de Sainte-Mère-Église ? Des objets ont-ils disparu ? Ont-ils été revendus ? dans quel but ? C'est tout un réseau de relations complexes entre l'ancien directeur du Musée et des collectionneurs d'objets militaires qui a été examiné mardi par le tribunal de Cherbourg. 
L'ex-directeur du musée, Patrick Bunel, 45 ans, était poursuivi pour faux, usage de faux, abus de confiance et escroquerie.
Il comparaissait aux côtés de quatre autres prévenus - trois vendeurs de matériels de la Seconde Guerre mondiale et un salarié du musée - pour faux et/ou usage de faux ou escroquerie ou recel. Un des vendeurs n'était pas présent.
A l'issue de 12 heures de débats, le procureur a requis à l'encontre de Patrick Bunel 24 mois de prison avec sursis, 3000 euros d'amende et l'interdiction d'exercer le métier de directeur de musée pendant trois ans. La décision a été mise en délibéré au 25 mars prochain.
Le parquet a également demandé des condamnations à des peines de prison et des amendes pour les autres prévenus. 

Voir le compte-rendu d'audience de Stéphanie Potay et Claude Leloche. 


Fausses factures 

M. Bunel, dont des témoins sont salué le rôle dans le développement du musée de la ville consacrés aux parachutistes de juin 1944, est soupçonné de s'être acheté avec l'argent du musée du matériel de collection et d'avoir établi de fausses factures.
Il aurait détourné plus de 55.600 euros entre 2008 et 2010 au détriment de l'association Airborne, "Le musée des troupes aéroportées américaines" du  Débarquement, selon le président du tribunal Nicolas Houx.

Patrick Bunel a reconnu avoir établi de fausses factures pour justifier lors de contrôles fiscaux des achats de matériels faits en liquide. Il affirme avoir fait ces achats (un avion, un véhicule blindé, des armes, des blousons....) pour le musée, même s'il stockait nombre d'objets dans le hangar de son père à 85 km du musée, selon lui en attendant l'extension en préparation du musée.
M. Bunel a quitté le musée Airborne en 2011 et dirige actuellement le Normandy Tank Museum ouvert en 2013 à Catz près de Carentan (Manche). 
terminer tard mardi.

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