Les premiers rescapés français du séisme qui a violemment frappé le Népal ont été rapatriés ce jeudi. Certains critiquent l'attitude de l'ambassade française auprès de ses ressortissants, comme Valentin Simon, un Calvadosien tout juste revenu avec sa compagne.
Une semaine après le violent séisme qui a frappé la région, le gouvernement népalais ne croit plus ce samedi dans la possibilité de retrouver d'autres survivants. Le séisme d'une magnitude de 7,8 a détruit une grande partie de Katmandou et de nombreux villages près de l'épicentre, à 70km de la capitale. Le dernier bilan officiel fait état de 6621 morts et 14 023 blessés. Trois Français ont perdu la vie dans cette catastrophe. 159 de leurs compatriotes n'ont toujours pas pu être localisés.
Les premiers rescapés sont arrivés ce jeudi à l'aéroport de Roissy. 300 personnes ont été rapatriés en France par deux vols spéciaux. Très rapidement, les premiers témoignages ont pointé le manque d'organisation de l'ambassade de France. "Après le tremblement de terre, on est allé à l'ambassade de France, c'était dans la nuit, ma fille était malade, on nous disait d'aller dormir dehors, il pleuvait", racontait une mère de famille à nos confrères de France Info.
Valentin Simopn, un Calvadosien de 26 ans, et sa compagne, ont vécu la même mésaventure. "On était tout poussiéreux parce qu'on a aidé à évacuer des gravats, on a évacué des corps, j'avais encore du sang sur les mains et on attendait de l'aide. On a eu un duvet et on ne nous a même pas ouvert la porte, on est resté devant la porte de l'ambassade". Le couple a trouvé refuge dans les jardins d'un grand hôtel de Katmandou où il a passé quatre jours avant d'être rapatrié par sa compagnie d'assurance.
Pour leur défense, les autorités françaises avancent la taille très modeste de l'ambassade au Népal et le manque de sécurité à l'intérieur du bâtiment.
Reportage de Florent Turpin et Guillaume Le Gouic
Intervenant:
- Valentin Simon, rescapé du séisme