Dans la guerre contre la prolifération des goélands en centre-ville, la commune de Trouville a décidé d'innover en utilisant des drones pour stériliser les oeufs des volatiles. Une première dont le battage médiatique est inversement proportionnel au succès.
On le surnomme parfois le rat des villes. Le goéland argenté a commencé à s'installer dans les villes du littoral dans les années 70. Et y a trouvé un environnement à son goût (nourriture et abri des prédateurs) puisqu'il n'a cessé depuis de proliférer. Au grand dam des riverains, incommodés par les nuisances sonores et les déjections des volatiles. Alors chaque année, au printemps quand revient la saison des pontes, les municipalités s'en vont mener une guerre sur les toits. Les oeufs sont stérilisés avec un mélange de formol et d'huile de parafine.
Certaines villes ont décidé de faire une trêve comme Cherbourg car cette lutte a un coût (30 000 euros par an pour la cité du nord-Cotentin) et une efficacité pas forcément garantie. Dans le Calvados, Trouville n'a pas baissé les bras et a décidé de faire appel aux nouvelles technologies. La municipalité a choisi d'utiliser des drones pour stériliser les oeufs. L'appareil est muni d'une caméra et peut larguer sur les cibles repérées par son opérateur une dose de produit stérilisant. Cette solution est jugée plus sûre: pas de risque de chute pour les personnes chargées de l'opération.
Sûre mais pas forcément fiable puisque l'appareil utilisé ce mercredi devant les représentants de plusieurs médias est resté bloqué sur un toit. Selon l'AFP, son usage a même été interdit dans l'après-midi par les autorités de l'aviation civile.
Reportage de Pierre-Marie Puaud et Patrick Mertz
Intervenants:
- Edouard Guilhot-Gaudeffroy, Civic Drone
- Pascale Cordier, maire adjoint chargée de l'environnement